Les associations vont pouvoir jouer un rôle d'alerte contre les tweets homophobes - Twitter

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Les associations vont pouvoir jouer un rôle d'alerte contre les tweets homophobes

Une réunion rassemblant des responsables de Twitter, des associations et la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem, a eu lieu le 8 février afin de prévenir la prolifération des messages de haine sur le réseau social.

E-llico.com / Actus

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Mis en ligne le 11/02/2013

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Fin décembre, en réaction à une série de messages homophobes, racistes ou antisémites sur Twitter, Najat Vallaud-Belkacem avait publié une tribune dans le journal Le Monde dans laquelle elle annonçait son intention de débuter un "travail" avec les "acteurs associatifs les plus concernés" pour mettre en place des "procédures d'alerte et de sécurité".

Cette première rencontre avec des associations mobilisées contre l'homophobie, dont Inter-LGBT, SOS homophobie, RAVAD, Contact, et Alexander Macgillivray, directeur des affaires juridiques chez Twitter et Del Harvey, directrice du département "Confiance et sécurité" au sein du réseau social, a débouché sur la mise en place d'un régime "privilégié" pour les associations de lutte contre l'homophobie ou d'autre formes de discrimination qui leur permettra de pouvoir signaler de façon prioritaire des tweets ou des hashtags haineux.

"Leur signalement serait traité de façon prioritaire", a fait savoir Najat Vallaud-Belkacem à l'issue de la réunion. "Les associations se sont vu proposer par Twitter de bénéficier d'un statut qui leur permette d'envoyer des messages de rappel à la loi. Ces messages bénéficieraient d'une très grande publicité et arriveraient tout en haut d'une page concernant un sujet, comme par exemple l'homophobie", a-t-elle ajoutéi.

"Dans ce cadre, le gouvernement proposera à l'opérateur des axes de travail et notamment, la définition des modalités juridiques et techniques de signalement accéléré des infractions, de suppression des publications illicites ou encore de suspension des comptes dutilisateurs et de désindexation de hashtags», ont expliqué les ministères de la Justice, de l'Intérieur, des Droits de la Femme et de l'Economie numérique.

Mathieu Nocent, de l’Inter-LGBT, a déclaré à l’AFP être "satisfait de cette première prise de contact, mais on est un peu frustrés parce qu’on a l’impression qu’ils [Twitter, ndlr] se reposent un peu sur nous. On attend de voir si ça va être efficace".

"La volonté de Twitter de lutter contre les déferlements de haine sur sa plateforme ne semble devoir se concrétiser que par la délégation de la pédagogie et des signalements aux associations, déplore Elisabeth Ronzier, la présidente de SOS homophobie. Il est à regretter qu’une impulsion de plus grande envergure ne soit pas donnée à la mise en œuvre d’un principe simple : Internet est un espace de libre expression mais n’est pas une zone de non droit. Si l’étendue du réseau social complique nécessairement la tâche, elle démultiplie corrélativement le nombre de victimes et la violence des coups portés par chacun de ces mots haineux'.

(Avec AFP)

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