
Grèce
La justice blanchit douze prostituées du crime de séropositivité
La justice grecque a blanchi douze prostituées incriminées pour séropositivité et qui ont subi plusieurs mois de détention provisoire, après leur arrestation en avril dernier en plein durcissement sécuritaire pré-électoral.
E-llico.com / Actus
La justice blanchit douze prostituées du crime de séropositivité
Grèce
Mis en ligne le 13/03/2013
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Le tribunal d'Athènes a blanchi lundi ces douze femmes de l'accusation de "tentatives de lésions corporelles graves", dans la logique de la relaxe qui avait déjà été prononcée fin janvier pour les mêmes charges contre certaines de leurs compagnes, a précisé la même source.
Ces décisions ont fait l'objet d'une couverture médiatique à minima, alors que l'incrimination de ces jeunes femmes, mise en scène à l'époque par les ministres socialistes de la Santé et de la Police, avait fait la une des médias, nombreux à s'indigner des risques encourus par les clients.
Au total, une trentaine de prostituées, pour la plupart toxicomanes, avaient été poursuivies, dans le cadre de contrôles et de tests imposés. La police avait alors rendu publiques l'identité et les portraits de 16 d'entre elles placées en détention provisoire, en invoquant la nécessaire protection de la santé publique.
Parmi d'autres ONG de défense des droits de l'homme, Amnesty International avait dénoncé une campagne "totalement erronée" exposant "les travailleurs du sexe à la stigmatisation et à la violence", tout en risquant "de limiter leur accès aux services de santé".
La prostitution est légale en Grèce, à condition qu'elle s'exerce dans le cadre de maisons closes au fonctionnement théoriquement réglementé. Mais le phénomène a échappé à tout contrôle ces dernières années, sur fond d'incurie des autorités face à la traite sexuelle et à la toxicomanie, tandis que les cas de sidas augmentent en flèche en l'absence notamment de toute campagne de prévention.
(Source AFP)