Pour leur troisième manifestation nationale, les "anti", rassemblés dans le collectif "La manif pour tous", espèrent encore rassembler des centaines de milliers de personnes dans les rues de Paris.

Le 13 janvier, entre 340.000 manifestants, selon la police, et un million, selon les organisateurs, avaient défilé dans la capitale.

Les plans du collectif ont toutefois été contrecarrés ces derniers jours, et les organisateurs n'ont pu annoncer aux participants que jeudi soir très tard, dans un communiqué, l'itinéraire de la manifestation.

150.000 à 200.000 manifestants, selon une source policière, sont attendus dimanche, une partie d'entre eux venant à Paris à bord de 900 autocars qui seront stationnés au Bois de Boulogne.

"La manif pour tous" appelle désormais à défiler sur "un axe unique et symbolique", de l'Arche de la Défense à l'Arc de Triomphe, en passant par l'avenue Charles de Gaulle à Neuilly pour monter par la porte Maillot sur l'avenue de la Grande Armée. "Un podium géant" sera dressé devant l'Arc de Triomphe.

Les organisateurs souhaitaient initialement manifester sur les Champs-Elysées, mais ont essuyé un refus catégorique de la préfecture de police de Paris "pour des raisons d'ordre public", ce qu'a confirmé ensuite une décision de justice.

Entre-temps, le ministre de l'Intérieur Manuel Valls, accusé par le député UMP Hervé Mariton de vouloir "casser la manif", avait expliqué qu'en vertu d'"une tradition républicaine" une manifestation ne pouvait pas se dérouler sur les Champs-Elysées, situés à proximité immédiate de l'Elysée.

Les opposants au mariage pour tous espèrent encore, par une mobilisation massive, influencer l'opinion et peser dans le vote au Sénat.

Déjà voté en première lecture par l'Assemblée nationale, le projet sera examiné par la Haute assemblée à partir du 4 avril, où il devrait être adopté de justesse.

Il a d'ores et déjà été adopté mercredi par sa commission des Lois.

La manif pour tous demande aux opposants dimanche d'interpeller "le président de la République pour qu'il retire le projet de loi" "et qu'il le soumette par référendum" aux Français.

Le président de l'UMP Jean-François Copé a invité les militants de son parti à manifester "en masse", "afin de montrer à ce gouvernement et à sa majorité qui méprisent tous les opposants à ce projet (...) que nous ne baissons pas les bras et que le combat sera mené jusqu'au bout".

(Avec AFP)