
Christine Maugüé
La nouvelle directrice de cabinet de Christiane Taubira hostile à l'homoparentalité
La conseillère d'Etat Christine Maugüé a été nommée directrice de cabinet de la ministre de la Justice Christiane Taubira, en remplacement de Christian Vigouroux qui a quitté ses fonctions mi-mars, d'après un arrêté paru mercredi au Journal officiel.
E-llico.com / Actus
La nouvelle directrice de cabinet de Christiane Taubira hostile à l'homoparentalité
Christine Maugüé
Mis en ligne le 27/03/2013
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Christine Maugüé Ministère de la Justice Taubira Homoparentalité
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Conseillère d'Etat depuis 2005, Christiane Maugüé (photo), 50 ans, est l'épouse de Bernard Rullier, conseiller de François Hollande pour les relations avec le Parlement.
En 1996, en tant que commissaire du gouvernement (aujourd'hui rapporteur public) au Conseil d'Etat, elle avait soutenu le refus d'agrément à un homosexuel candidat à l'adoption, comme l'a révélé le Figaro cette semaine, alors que Christiane Taubira porte le projet de loi ouvrant le mariage et l'adoption aux couples homosexuels.
"Le droit de toute personne à avoir la vie sexuelle de son choix ne doit pas être confondu avec un hypothétique droit à l'enfant", écrivait-elle alors dans ses conclusions.
"S'agissant d'une question aussi délicate (...), c'est au législateur de prendre position sur ce qui constitue un choix de société: le juge, quant à lui, n'a pas à précéder, mais à accompagner l'évolution de l'opinion publique", ajoutait-elle.
Interrogé par l'AFP, le porte-parole de la Chancellerie, Pierre Rancé, a souligné que Christiane Maugüe s'était prononcée contre l'agrément "en tant que juge, au regard de la loi et de la jurisprudence de l'époque", qu'il ne s'agissait "pas d'une position politique" et qu'elle avait estimé que la question de l'adoption par des homosexuels relevait du législateur. Le cas particulier soumis à la haute juridiction administrative concernait en outre "une personne seule, alors que le projet de loi porte sur les couples", a-t-il ajouté.
Il a également relevé que ses conclusions dataient d'"il y a 17 ans", trois ans avant le vote du PaCS, et qu'en 2002 la Cour européenne des droits de l'Homme avait validé cette décision du Conseil d'Etat. "La société a beaucoup évolué depuis", a-t-il souligné.
(Avec AFP)