"Ma conviction, c'est qu'il est temps pour la République de donner aux homosexuels la même reconnaissance, les mêmes droits et la même sécurité juridique qu'aux personnes hétérosexuelles", a déclaré l'élue du Bas-Rhin.

Se déclarant "profondément attachée à la famille" elle a estimé que "permettre à des personnes homosexuelles de s'unir, de se marier, de fonder une famille, c'est promouvoir et consolider la structure familiale".

Evoquant "l'intérêt supérieur de l'enfant", souvent avancé par les opposants au mariage gay, elle a assuré que "l'homoparentalité ne prive pas les enfants de la richesse de l'altérité dans son éducation". Elle a appelé à se "préoccuper de la précarité des milliers d'enfants élevés par des couples homoparentaux dans lesquels un seul parent est reconnu par la loi".

La sénatrice a enfin soutenu que "le droit à l'adoption n'offre pas un droit automatique à l'enfant, mais ouvre le droit à se soumettre aux procédures et contrôles légaux en vigueur".

L'examen du projet de loi s'est poursuivi lundi soir à un rythme ralenti, la droite multipliant les interventions sur l'article 1, le plus important du texte car c'est celui qui ouvre le mariage aux personnes de même sexe puis sur les amendements demandant sa suppression déposés par l'UMP et l'UDI-UC.

Beaucoup des intervenants UMP et centristes ont assuré que le texte ouvrait la voie à une reconnaissance future de la PMA (procréation médicalement assistée) et de la GPA (gestion pour autrui).

"Ce texte est masqué, c'est un texte camouflage, derrière il y a toute une série de projections à venir, on est dans un théâtre d'ombres", a souligné Patrice Gélard (UMP).

Le débat est prévu de durer jusqu'à jeudi ou vendredi.

(Source AFP)