"Les agressions homophobes qui se multiplient ne doivent pas laisser les dirigeants politiques indifférents. Ce regain de haine est parfaitement intolérable et leur recrudescence est inquiétante", écrit dans un communiqué le député de Seine-et-Marne pour qui "le pas" qui sépare "l'intimidation" de "la violence" vient "d'être franchi".

"Le débat sur le mariage pour tous a certes été mal conduit par le gouvernement, mais les opposants à ce texte ne doivent plus cautionner des groupuscules qui se sentent libérés par l'approbation, directe ou indirecte, apportée par des élus à la pression de la rue ou même à des intimidations répétées contre des personnalités", fait valoir l'ancien secrétaire d'Etat à l'outre-mer.

"Nicolas Sarkozy disait à juste titre que dans une démocratie ce n'est pas la rue qui gouverne. Ce principe est d'autant plus d'actualité lorsque les manifestations participent à libérer la haine et engendrent des actes de violences", fait-il valoir.

Pour Yves Jégo, il faut non seulement "condamner avec force les actes homophobes mais aussi s'interroger sur ce qui provoque ce regain d'intolérance et de violence".

"L'homophobie tue et, face à ce risque, il serait sage que l'ensemble des formations politiques républicaines appellent maintenant au calme et à la dignité et renoncent à toute manifestation de rue", proclame le député pour qui "chacun a pu s'exprimer". Il affirme qu' "il est temps de laisser le parlement, seul légitime, légiférer".

Trois employés d'un bar gay du quartier du Vieux-Lille ont été légèrement blessés mercredi soir lors d'une agression par "quatre individus (...) de 25 à 35 ans, crâne rasé, tatoués", selon le propriétaire de l'établissement qui a raconté avoir été insulté en raison de son homosexualité. Les quatre hommes ont été ensuite interpellés.

(Source AFP)