- 29 janvier 2013: ouverture du débat à l'Assemblée. Plus de 5.000 amendements sont déposés. "Il s'agit d'un mariage avec toute sa charge symbolique et toutes ses règles d'ordre public", clame la garde des Sceaux, Christiane Taubira, dans un discours sans notes, truffé de références littéraires et ovationné par la gauche.

- 30 jan : les députés UMP brandissent une circulaire Taubira sur la délivrance des certificats de nationalité régularisant le statut des enfants déjà nés de mères porteuses à l'étranger et crient à la légalisation de la gestation pour autrui (GPA) en France, ce que le gouvernement nie farouchement.

- 2 fév: les députés adoptent l'article 1, le plus important du projet, qui ouvre le mariage aux personnes du même sexe. Des dizaines de milliers d'opposants manifestent dans toute la France.

- 5 fév: Christiane Taubira, qui a acquis un statut d'icône au fil des jours, est saisie d'un fou rire contagieux en plein débat avant de réciter un poème du député guyanais Léon-Gontran Damas.

- 12 fév: l'Assemblée adopte le texte en première lecture. Les députés de la majorité ont voté pour, la grande majorité des députés UMP et UDI contre malgré quelques exceptions notables dont les UMP Benoist Apparu et Franck Riester, Jean-Louis Borloo (UDI), Jean-Christophe Lagarde (UDI) et Yves Jego (UDI.

- 24 mars: 300.000 (police) à 1,4 million (organisateurs) d'opposants manifestent à Paris, l'un des plus importants rassemblements de la droite sur un sujet de société depuis 1984. Des incidents éclatent. 98 interpellations.

- 4 avr: Début de l'examen du projet de loi par le Sénat. Des actions anti-mariage et des prières, notamment des catholiques intégristes de Civitas, ont lieu sous les fenêtres du Palais du Luxembourg.

- 10 avr: Quelque 5.000 (police) partisans du mariage homosexuel se rassemblent à Paris pour dénoncer "l'homophobie" des opposants.

- 12 avr: Les sénateurs adoptent à main levée le projet de loi. Le gouvernement annonce la seconde lecture du texte par les députés pour dès le mercredi suivant, au lieu de la fin mai.

De 2.300 (police) à 7.500 (organisateurs) opposants manifestent autour du Sénat. La porte-parole du collectif anti-mariage homosexuel "La Manif pour tous", Frigide Barjot, s'insurge contre l'accélération du calendrier parlementaire: "Hollande veut du sang, il en aura !", déclare-t-elle.

- 15 avr: Soixante-sept opposants sont placés en garde à vue après une action près de l'Assemblée où ils s'apprêtaient à installer une dizaine de tentes avant d'être remis en liberté dans la journée.

- 17 avr: Le projet de loi revient en deuxième lecture à l'Assemblée, au son du "Temps des cerises" fredonné par Mme Taubira pour décrire des bonheurs futurs.

Echauffourées lors d'une nouvelle manifestation anti-mariage homo près du Palais-Bourbon. 12 personnes placées en garde à vue. Agression contre un bar gay de Lille.

- 18 avr: François Hollande dénonce les actes "homophobes" et "violents" des opposants. Les députés s'enflamment dans l'hémicycle. Mme Taubira considère que l'on assiste à "un mauvais western spaghetti". Philippe Cochet (UMP) rétorque que "l'on assassine des enfants". Des parlementaires favorables au texte sont victimes d'intimidations.

- Nuit du 18 au 19 avril: Fin du débat à l'Assemblée après une nuit houleuse où les députés ont failli en venir aux mains. "Cela fait trente ans que je siège dans cet hémicycle, je n'ai jamais vu cela", déplore Alain Vidalies, ministre des Relations avec le Parlement.

L'UMP prévoit de déposer un recours devant le Conseil constitutionnel.

2.900 (police) à 6.000 (organisateurs) opposants défilent aux abords, 70 à 80 personnes sont interpellées après des incidents.