
Mariage/Homoparentalité
Ayrault veut du temps et des signes d'apaisement avant la PMA
Jean-Marc Ayrault estime dans une interview publiée vendredi dans 20 minutes qu'il "faut donner du temps et des signes d'apaisement qui sont attendus" avant de légiférer sur la procréation médicale assistée (PMA).
E-llico.com / Actus
Ayrault veut du temps et des signes d'apaisement avant la PMA
Mariage/Homoparentalité
Mis en ligne le 26/04/2013
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"Il est normal qu'il y ait une controverse parce qu'un sujet de cette nature participe à un changement de culture", explique le Premier ministre au sujet du mariage homosexuel et des manifestations d'opposants.
Concernant la PMA, qui devait éventuellement être inscrite dans un projet de loi plus vaste sur la famille, Jean-Marc Ayrault explique qu'il "faut donner du temps et des signes d'apaisement qui sont attendus".
"On ne va pas ouvrir tous les jours un nouveau débat", ajoute l'ancien maire de Nantes. Selon lui, "il y a un rythme pour chaque réforme".
"Je ne veux pas réformer en passant en force. Plus que jamais, je veux rassembler les Français autour de la bataille de l'emploi", conclut le Premier ministre.
Ces propos semblent repousser la perspective de légiférer à court terme sur la procréation médicale assistée comme le gouvernement s'y était engagé lorsque'il avait fait le choix de dissocier cette question du texte sur l'ouverture du mariage et de l'adoption aux couples de même sexe et de l'inscrire dans la "loi famille" à venir.
La ministre de la Famille a elle-même installé un certain doute sur le calendrier à venir sur le sujet de la PMA, il y a quelques jours.
Dans un entretien à Rue89, la ministre a déclaré : "Il faudra en reparler dans trois ou quatre mois. Tant qu'il n'y a pas d'apaisement sur le mariage et l'adoption, on ne peut pas. Si c'est pour se réagiter, ça n'a pas de sens. Il faut peut-être que les premiers mariages aient lieu... Des couples vont sortirde l'ombre. Là, il y a trop de choses qui ont besoin d'être mûries."
La PMA devait dans un premier temps être intégrée à la loi sur le mariage pour tous. Mais finalement, le gouvernement a décidé de ne pas l'y inclure contre l'avis des députés socialistes et les revendications du mouvement LGBT.
(Avec AFP)