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A l'Assemblée comme au Sénat, on préfère parler d'hommes et de femmes plutôt que de genre
L'école sensibilisera les élèves à "l'égalité entre les femmes et les hommes", selon un article du projet de loi sur l'école voté mardi soir en deuxième lecture par l'Assemblée nationale, qui, comme le Sénat, a renoncé à faire référence à "l'égalité de genre".
E-llico.com / Actus
A l'Assemblée comme au Sénat, on préfère parler d'hommes et de femmes plutôt que de genre
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Mis en ligne le 05/06/2013
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Théorie du genre Ecole Peillon
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La théorie du genre, nouvelle fronde des opposants au mariage homosexuel
Cette référence, introduite en première lecture, en mars, par les députés, avait suscité une levée de boucliers de nombreux députés de droite et des opposants au mariage homosexuel. Plusieurs centaines de personnes ont encore manifesté lundi soir à Paris contre "une idéologie du genre qui veut faire croire à un garçon que ça peut être une fille".
La théorie du genre, issue des sciences humaines, affirme que l'identité sexuelle n'est pas déterminée uniquement par le sexe biologique mais également par la société.
Lors de l'examen du texte au Sénat, en mai, la formule selon laquelle l'école "assure les conditions à l'égalité de genre" a été remplacée par l'acquisition et la compréhension de "l'égalité entre les femmes et les hommes". Les députés se sont ralliés à cette dernière formule, en commission la semaine dernière, et mardi dans l'hémicycle.
La députée écologiste Barbara Pompili a finalement retiré un amendement rétablissant la version initiale de l'Assemblée, ne voulant pas "que le débat soit instrumentalisé" par les adversaires de la théorie du genre, à laquelle pourtant, a-t-elle souligné, l'amendement ne fait pas référence. Il s'agissait simplement "de s'interroger sur les stéréotypes selon lesquelles, par exemple, une fille devrait être meilleure en français qu'en maths".
Du fait de cet amendement, a-t-elle lancé, "j'ai été inondée de messages d'insultes ayant essentiellement trait à ma vie sexuelle, sans doute parce que je suis une femme".
Patrick Hetzel, UMP, a répété que pour lui la théorie du genre était "la négation de l'altérité" entre les sexes.
Le ministre de l'Education nationale, Vincent Peillon, tout en reprochant à la droite "de faire porter aux gens des théories qui ne sont pas les leurs", s'était prononcé pour la version du Sénat, même si "la mission de l'Education nationale est de lutter contre un certain nombre de stéréotypes, y compris de genre".
Le rapporteur du projet de loi, le socialiste Yves Durand, a pour sa part cité Jules Ferry pour défendre la position sénatoriale: "Aucune idée ne doit être bannie de la science et de l'école", mais sans "choquer les consciences".
(Source AFP)