Clément Méric, 18 ans, militant d'un syndicat étudiant Sud et d'un groupe d'"action antifasciste", est décédé e à la suite d'une agression "à connotation politique" commise en plein coeur de Paris par des skinheads. 

"L'immonde Barjot avait promis du sang, le voilà qui éclabousse la démocratie et la République. Cette #manifpourtous se rend elle compte?", a réagi Pierre Bergé sur son compte tweeter, liant clairement cet acte au mouvement d'opposition au mariage gay.

Pour lui, laes reponsables de la Manif pour tous "a accepté dans ses rangs ces fachos qui ont tué Clément. A eux de réfléchir". 

Ian Brossat, président du groupe PCF/PG au Conseil de Paris écrit quant à lui dans un communiqué: "Honte à ceux qui ces derniers mois ont donné des brevets de respectabilité à l'extrême droite. Honte à ceux qui ont laissé proférer des appels à la haine. Honte à ceux qui ont préparé les esprits pour que puisse se produire un tel drame". 

Le maire de Paris Bertrand Delanoë avait dit dès la veille son "horreur" et en souhaitant "que la police et la justice parviennent à identifier rapidement les coupables".

Clément Méric - au centre de l'image en tenue rouge - manifestant contre l'homophobie

Pointée du doigt, Frigide Barjot n'entend pas se laisser désigner comme responsable de l'agressession survenue mercredi. Elle a décidé de répliquer à Pierre Bergé dans une interview accordée à Metronews.

"La diffamation et les incitations à la violence, ça suffit ! Je condamne la violence des propos de M. Bergé qui est, rappelons-le, coutumier du fait. J'ai demandé à mon avocat Me Baratelli de porter plainte pour diffamation", déclare l'ex-leader du mouvement La Manif pour tous.

Frigide Barjot précise également: "Tout d'abord, je condamne la violence des actes qui se sont produits mercredi. Je rappelle également que je n'étais pas à la manif du 26 mai (contre le mariage pour tous, ndlr) car j'étais moi-même menacée par des groupuscules d'extrême droite". 

La déléguée générale adjointe de l'UMP, Valérie Debord, et l'eurodéputée UMP, Rachida Dati, ont dénoncé de leur côté une "tentative de récupération politique" par la gauche de l'agression dont a été victime Clément Méric.

"Certains se croient autorisés, tels Harlem Désir, Jean Vincent Placé (EELV) ou d'autres élus socialistes à pointer du doigt l'UMP ou à faire un parallèle entre les agresseurs et les familles qui étaient pacifiquement dans la rue contre le projet de loi sur le mariage homosexuel", dénonce Valérie Debord en qualifiant ces propos "d'amalgames choquants et inacceptables".

(Avec AFP)