Elu début juin, le nouveau maire social-démocrate de Split, Ivo Baldasar, a rejoint les manifestants, en devenant ainsi le premier maire d'une ville croate à défiler lors d'une Gay Pride depuis qu'une telle marche est organisée en Croatie, en 2002.

Il a affirmé que les membres de la communauté LGBT doivent avoir les mêmes droits que tout autre citoyen.

Des policiers en tenue antiémeute ont encadré les participants qui sont partis d'un parc du centre-ville pour arriver, sans incidents, sur la célèbre promenade face à la mer Adriatique, la Splitska Riva.

La première Gay Pride à Split en 2011, avait été émaillée d'incidents, des protestataires homophobes ayant jeté des pierres et des bouteilles sur les participants, blessant une dizaine de personnes. Celle de juin 2012 s'était achevée sans incidents.

Sur une bannière portée en tête de colonne, on pouvait lire: "Entière égalité". Derrière, des jeunes hommes et femmes brandissaient des drapeaux et ballons arc-en-ciel.

"Il y a deux ans, les pierres nous tombaient dessus. Aujourd'hui, c'est le maire qui marche avec nous en tête du cortège", a lancé à la foule, rassemblée sur la promenade, Sanja Juras, une activiste locale.

"Nous réclamons l'égalité pour nos familles. Nous réclamons le droit au mariage et au partenariat enregistré", a-t-elle poursuivi.

En 2003, la Croatie a accordé aux couples du même sexe les mêmes droits qu'aux hétérosexuels vivant en union libre, dont une sorte de reconnaissance de la communauté de biens.

Le gouvernement travaille sur un projet de loi sur le partenariat enregistré qui devrait être prêt d'ici l'automne.

La Croatie reste toutefois un pays très conservateur, 86% de ses 4,2 millions d'habitants étant de confession catholique. L'Eglise joue un rôle très important dans la société.

(Source AFP)