Proposé par la puissante Église orthodoxe roumaine et par trois députés de la coalition de centre gauche au pouvoir (USL), cet amendement adopté la semaine dernière définissait la famille comme étant basée "sur le mariage entre un homme et une femme".

Dans sa forme actuelle, la loi fondamentale se contente de la décrire comme "basée sur le mariage entre époux", même si le mariage entre personnes de même sexe n'est pas formellement autorisé.

L'adoption de cet article avait été critiquée par l'association roumaine de défense des minorités sexuelles, Accept, par le Conseil national antidiscrimination (CNCD) ainsi que par Amnesty International.

Face au tollé, le Premier ministre social-démocrate (PSD) Victor Ponta avait demandé jeudi un nouveau vote, déclarant qu'il ne voyait pas la nécessité de changer la définition actuelle de la famille.

Il a souligné qu'il ne voulait pas que son pays soit comparé à la Hongrie qui a adopté un amendement similaire en janvier, suscitant les vives critiques de la Commission européenne.

Mais il a précisé qu'il n'était pas favorable non plus au mariage entre personnes de même sexe.

La version amendée de la loi fondamentale sera soumise au vote des deux chambres du Parlement probablement à l'automne, avant de faire l'objet d'un référendum.

(Source AFP)