
Eglise catholique
Le président de la conférence des évêques de France se défend d'avoir été en retrait contre le mariage homo
Le nouveau président de la conférence des évêques de France (CEF), Georges Pontier, a réfuté vendredi que l'Église catholique française ait été absente du récent débat sur le mariage homosexuel, ce dont l'accusent certains opposants à cette mesure.
E-llico.com / Actus
Le président de la conférence des évêques de France se défend d'avoir été en retrait contre le mariage homo
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Mis en ligne le 06/07/2013
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"Ceux qui ont milité dans cette question de société touchant le mariage vont peut-être estimer que leur évêque n'est pas allé assez loin", a relevé Mgr Pontier pendant sa première conférence de presse.
"La question qui est posée, c'est la diversité de l'engagement chrétien dans une société. (...) Je ne pense pas qu'il y ait eu de la part des évêques une absence dans les derniers mois écoulés", alors que se déroulaient des manifestations, parfois violentes, contre le mariage pour tous, a-t-il jugé.
Alors que le pape François a à nouveau rejeté catégoriquement le mariage homosexuel dans l'encyclique Lumen Fidei (Lumière de la Foi) publiée vendredi, Mgr Pontier a admis que "quand nous entrons dans un débat sur un sujet comme ça, nous sommes des passionnés, nous sommes des militants".
"Il n'est pas étonnant que des catholiques aient des positionnements divers sur différents sujets de société. (...) Mais celui qui est différent de moi et pourtant se réclame de l'Évangile, nous avons quelque chose à partager", a-t-il ajouté, appelant à distinguer "un mouvement qui relève de l'Évangile" et "un mouvement qui relève de votre quotidien ou hebdomadaire favori".
Il a également déploré qu'en France, "certains ont du mal à ne pas traiter le croyant comme un malade psychotique. (...) Notre société a du mal avec cette réalité, comment il peut encore y avoir des croyants dans un pays moderne comme le nôtre".
Le nouveau président de la CEF, en fonction depuis le 1er juillet, a expliqué être là pour "coordonner le travail des évêques", qu'il se voyait "au service de la vie et de la mission de l'Église", et réfléchissait à "comment l'Église peut faire le lien entre des communautés chrétiennes et des personnes en difficulté".
(Avec AFP)