
Justice
Simple amende en appel pour l'opposant au mariage homo qui avait été écroué
Nicolas Buss, opposant au mariage homosexuel écroué pour sa participation à des actions contre la loi Taubira, a été condamné mardi en appel à Paris à 3.000 euros d'amende, dont 1.500 avec sursis.
E-llico.com / Actus
Simple amende en appel pour l'opposant au mariage homo qui avait été écroué
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Mis en ligne le 09/07/2013
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L'opposant incarcéré à Fleury-Mérogis rejugé mardi
Incarcéré depuis près de trois semaines à Fleury-Mérogis (Essonne) après sa condamnation à quatre mois de prison, dont deux ferme, il va donc être rapidement libéré. Pour sa participation à deux manifestations non autorisées en mai, il a été notamment reconnu coupable par la cour d'appel de Paris de rébellion et de fourniture d'identité imaginaire aux policiers qui l'interpellaient.
L'avocate générale avait ouvert la voie à une remise en liberté du militant en réclamant une peine de cinq mois de prison avec sursis, assortie de 1.000 euros d'amende. "Si toutefois la cour devait prononcer une peine ferme, qu'elle n'excède pas la durée de la détention effectuée", soit 19 jours, a-t-elle demandé.
Devenu un symbole pour les plus déterminés des opposants à la loi Taubira, cet étudiant de l'Institut catholique de Paris de 23 ans est apparu vêtu d'une chemise blanche, cheveux coiffés à l'arrière, appuyé contre la vitre du box, pour un procès très suivi par les médias dans une salle surchauffée.
La cour d'appel examinait les condamnations en première instance à 200 euros d'amende pour une action surprise sur les Champs-Elysées, puis à quatre mois de prison dont deux ferme, pour rébellion et fourniture d'une identité imaginaire, pour une autre action le 25 mai.
Le tribunal se prononçait sur le fond et n'examinait pas une demande de mise en liberté déposée par Nicolas Buss, bras croisés, dont les échanges ont parfois été tendus avec des magistrats agacés par ses longues explications: "La cour n'a pas forcément besoin qu'on lui rappelle les choses deux ou trois fois pour imprimer", s'agace l'un des magistrats.
A une question de l'avocate générale, le jeune homme s'est irrité: "Puisque vous voulez orienter ma réponse", "Si vous me donnez des leçons..."
Contestant chaque terme des procès-verbaux, il a évoqué son interpellation du 25 mai sur les Champs-Élysées, parlant d'une "capture" expliquant avoir été "attaché, ceinturé et jeté comme un animal".
Estimant que Nicolas Buss était un "prisonnier politique", ses camarades ont depuis organisé plusieurs manifestations de soutien. Des veilleurs "debout" se relaient aussi depuis deux semaines, jour et nuit, devant le ministère de la Justice et plusieurs palais de justice en France.
Ses parents avaient toutefois lancé dans le journal La Croix un appel au calme: "Ne faites pas de lui un héros, encore moins un martyr! Il ne mérite ni tant d'honneur ni, pour d'autres, tant de haine", écrivaient-ils dans une tribune publiée dans le quotidien catholique.
Vendredi, le collectif de la Manif pour tous, avait appelé "solennellement tous ses sympathisants à ne perturber en aucune manière le bon déroulé des débats de mardi" et donc demandé à ses partisans de "laisser sereinement la place aux amis proches et à la famille de Nicolas".
(Source AFP)