La plainte pour violences aggravées a été déposée mercredi au commissariat de Pau, a déclaré à une correspondante de l'AFP le procureur de la République à Pau, Jean-Christophe Muller.

L'agression s'est produite lundi vers 05H00 dans le centre-ville, alors que le victime sortait avec un groupe d'amis d'une boîte de nuit, L'Esprit (photo), a raconté son compagnon.

Son compagnon, qui n'était pas présent lors de l'agression, raconte que quatre personnes ont insulté le groupe d'amis, tenant des propos homophobes, avant que l'un d'eux ne frappe "violemment" la victime qui descendait les marches de l'établissement. Tombé à terre, le trentenaire est resté quelques minutes inconscient, avant d'être réanimé par l'un des ses amis, a-t-il ajouté.

Il s'est vu prescrire une interruption temporaire de travail (ITT) de 4 jours et risque de souffrir de séquelles dentaires, a-t-il précisé.

Présente lors de l'agression, une amie a alerté la police et les pompiers mais "personne n'est venu", a affirmé le compagnon, ajoutant qu'il avait contacté le commissariat où il lui a été expliqué que l'appel n'était "pas très clair".

La victime a adressé un courriel à la préfecture des Pyrénées-Atlantiques pour relater les faits. La préfecture a confirmé à l'AFP avoir reçu ce courriel. "Le préfet a demandé au Directeur départemental de la sécurité publique et au (service départemental d'incendie et de secours) de faire la lumière sur cette affaire", a-t-on précisé.

La plaque d'immatriculation des agresseurs a été relevée. Pour l'heure, aucune interpellation n'a eu lieu.

Dans un communiqué, l'association de défense des droits des homosexuels Los Bascos a dénoncé "avec la plus grande fermeté" cette "violente agression à caractère homophobe".

"Cette agression d'une extrême gravité illustre malheureusement le climat délétère qui s'est installé en France depuis plusieurs mois et qui conduit à l'expression d'une homophobie désormais 'décomplexée', voire violente", dit encore l'association.

(Source AFP)