
28 Juillet
Aides demande un coup d'accélérateur sur les hépatites à l'occasion de la Journée mondiale
Avec près de 500.000 personnes concernées en France, les hépatites B et C constituent un enjeu majeur de santé publique. "La fin de l'épidémie est envisageable... pour peu que l'on s'en donne les moyens", estime Aides qui demande un coup d'accélérateur sur l'accès aux nouvelles molécules et au dépistage démédicalisé.
E-llico.com / Santé / VIH
Aides demande un coup d'accélérateur sur les hépatites à l'occasion de la Journée mondiale
28 Juillet
Mis en ligne le 26/07/2013
Tags
L'efficacité des nouvelles molécules sur la guérison des patients atteints par l'hépatite C a été prouvée mais elles ne sont pas encore mises sur le marché.
Comme l'a rappelé le collectif TRT-5, dont Aides est membre, les personnes en situation d'urgence devraient pouvoir en bénéficier sans attendre.
Pourtant, c'est loin d'être le cas : "le laboratoire Gilead refuse toujours de donner un traitement à des personnes gravement malades", déplore Aides.
Quant à l'accès au dépistage, des innovations existent mais elles tardent à être mises en place.
Une solution a été expérimentée par Aides contre le VIH : le dépistage rapide pratiqué par des acteurs associatifs. Réalisé par un pair, ce type de dépistage rassure. Démédicalisé, il se banalise. Sa rapidité (délivrance des résultats en 30 mins) achève de convaincre les plus réticents. Et les résultats sont là : 5 fois plus de résultats positifs que dans l'offre classique (laboratoires et CDAG).
"Nous sommes prêts pour le dépistage des hépatites et nos militants n'attendent plus que l'aval des autorités de santé, fait savoir Aides. Mais l'évaluation des tests rapides du VHC, promise pour la fin de l'année 2011, n'avance pas".
"Il est temps de mettre les bouchées doubles contre ces épidémies qui jour après jour gagnent du terrain dans l'indifférence la plus totale. Tout le monde doit jouer le jeu pour faire progresser l'accès aux soins et aux traitements. Les laboratoires doivent cesser de refuser la distribution des nouvelles molécules aux personnes en situation d'urgence médicale ; le gouvernement doit accélerer l'accès au dépistage démédicalisé, affirme Patrick Grégory, Vice-Président de Aides qui souligne que l'action des personnes touchées et l'expertise associative sont des armes tout aussi importantes pour arrêter ces épidémies que le vaccin ou un bon suivi médical".
De son côté, Act Up Paris dénonce dans un communiqué "l'inaction
de l'OMS" face à cette "catastrophe sanitaire" de l'hépatite C.