
Primaires municipales
Les New-Yorkais veulent-ils une maire lesbienne ?
Deux semaines avant les élections primaires pour la mairie de New York, les New-Yorkais semblent indécis sur la personne la mieux à même de succéder au maire Michael Bloomberg et la candidate lesbienne Christine Quinn semble avoir perdu du terrain.
E-llico.com / Actus
Les New-Yorkais veulent-ils une maire lesbienne ?
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Mis en ligne le 26/08/2013
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Le 10 septembre, les électeurs devront départager les candidats démocrates et républicains, pour n'en garder que deux, avant l'élection du 5 novembre. Mais les sondages montrent qu'après douze ans de règne Bloomberg, ils ont bien du mal à se faire une opinion.
Traditionnellement, New York est une ville démocrate, - même si elle n'a élu aucun maire démocrate depuis 20 ans - et le gagnant de la primaire démocrate aura une bonne chance de conquérir la mairie le 5 novembre.
Jusqu'à la mi-juillet, la présidente du conseil municipal Christine Quinn était en tête des sondages, avec 30% des intentions de vote (Quinnipiac, 18-23 juillet). Mais son avantage s'est évaporé, d'abord au profit de l'ancien élu à la Chambre des représentants Anthony Weiner, qui s'est depuis effondré, après de nouvelles révélations sur sa fâcheuse propension à envoyer des messages et photos à caractère sexuel à des jeunes femmes.
Depuis, a émergé un autre démocrate, Bill de Blasio, l'avocat public de la ville qui, selon un sondage NBC 4/WSJ/Marist, est désormais à égalité avec Christine Quinn, à 24% des intentions de vote.
Vient ensuite le seul candidat noir, Billl Thompson, avec 16% des intentions de vote démocrates, et Anthony Weiner à 12%.
La semaine dernière, un autre sondage Quinnipiac plaçait pour la première fois Bill de Blasio en tête à 30%, devant Quinn à 24% et Thompson à 22%. Weiner était là aussi en 4e position, avec 10% des intentions de vote.
Second tour ?
Aucun des candidats démocrates ne semble en tout cas à même d'obtenir 40% des voix, seuil nécessaire pour éviter un second tour aux primaires qui, s'il a lieu, interviendra le 1er octobre.
Pour Christine Quinn, lesbienne de 47 ans qui se présente comme le successeur "naturel" de Michael Bloomberg, les sondages sont préoccupants, et elle a ces derniers jours durci ses attaques contre Bill de Blasio.
A 52 ans, cet Italo-Américain bénéficie d'une bonne opinion dans l'électorat démocrate (59% contre 54% pour Quinn).
Et les aveux d'Anthony Weiner le 23 juillet sur de nouveaux messages sexuels - des tweets sexuels l'avaient déjà contraint à démissionner de son poste de Représentant en 2011 - ont marqué un tournant dans la campagne, profitant contre toute attente à Bill de Blasio, le plus à gauche des candidats.
Côté républicain, la lutte se concentre entre l'homme d'affaires John Catsimatidis et l'ancien président de l'Autorité des transports métropolitains (MTA) Joseph Lhota.
Les derniers sondages donnent l'avantage à Jospeh Lhota, à 43 contre 37% des intentions de vote chez les électeurs républicains, selon l'institut de sondage Quinnipiac.
Certains candidats se présentent aussi comme indépendants, tel Adolfo Carrión Jr, qui recueille 10% des intentions de vote pour l'élection du 5 novembre.
Une des clés de l'élection sera la mobilisation, toujours difficile à New York. En 2009, à peine 29% des électeurs avaient voté.
Le prochain maire de New York prendra ses fonctions le 1er janvier 2014.
(Source AFP)