Citant l'article incriminé publié par The Week, un bebdomadaire destiné aux expatriés, le 29 août dernier, le ministère de l'Information souligne "ne pas permettre de nuire aux fondamentaux, valeurs et principes de la société ou de porter atteinte à la religion et à la moralité" du peuple omanais.

Le ministère ajoute que "le rédacteur en chef du journal et l'auteur de l'article seront déférés devant le parquet" pour des poursuites judiciaires, sans plus de détails.

Sous le titre "la discrète communauté des homosexuels d'Oman a trouvé de nouveaux moyens de vivre comme elle le désire", l'article faisait parler des homosexuels, dont un expatrié qui soulignait notamment qu'Oman était plus tolérant que d'autres monarchies du Golfe.

Interrogé par l'AFP, le rédacteur en chef de The Week, Samir Al-Zakwani, s'est refusé à tout commentaire.

L'article a été vivement critiqué par l'Association des journalistes omanais qui a, dans un communiqué, dénoncé "un comportement irresponsable de la part du journal" et appelé le ministère de l'Information à retirer la licence à l'hebdomadaire.

Pourtant, The Week, un journal à capitaux privés et distribué gratuitement, s'est excusé pour avoir publié l'article incriminé sur l'homosexualité, formellement interdite dans le sultanat et considérée comme un délit dont l'auteur risque de six mois à trois ans de prison selon le code pénal omanais.

"The Week tient à certifier qu’il n’y a jamais eu d’intention de nuire, volontairement ou involontairement, ou d’offenser les sentiments des gens avec notre article de la semaine dernière, et nous regrettons profondément et sincèrement l’article", pouvait-on lire en Une du magazine (photo).

L'homosexualité est interdite dans les monarchies conservatrices du Golfe, dont l'Arabie saoudite où les contrevenants risquent jusqu'à la peine de mort, une peine rarement appliquée.

(Avec AFP)