Dans un article publié sur son site internet personnel, Xavier Bongibault, dénonce la radicalisation de ceux avec lesquels il a collaboré au premier plan plusieurs mois durant.

Aujourd'hui mis à l'écart - comme Frigide Barjot - d'une organisation reprise en mains par l'aile la plus radicale de cette nébuleuse, il parle de la dernière grande manifestation de la Manif pour tous, le 26 mai dernier, comme d'un "train de haine" et affirme avoir été expulsé du cortège "par le service d’ordre de (son) propre mouvement".

Frigide Barjot, elle-même, avait renoncé à y prendre part devant les menaces d'éléments d'extrême droite qui la menaçait physiquement.

Selon lui, sa positions en faveur d'un contrat d'union civile pour les couples homosexuels est à l'origine de sa mise à l'écart du mouvement et l'agressivité des autres militants à son encontre. 

"En écrivant ces quelques lignes, j'ai mal. Un combat de neuf mois et un mouvement qui vous échappe - ou plutôt dont vous êtes viré - c'est dur", écrit-il.

Evoquant la manifestation du 26 janvier, il écrit: "Après plusieurs minutes et d’âpres négociations, nous réintégrons le cortège. La tension est palpable, la joie d’antan introuvable ! Nous poursuivons notre marche, interrompue par les insultes et autres jets d’œufs !".

À l'issue de cette manifestation, Xavier Bongibault et Frigide Barjot ont quitté la Manif pour tous et annoncé la création d'un nouveau mouvement, l’Avenir pour tous.