
Homoparentalité
Les CECOS, banque de sperme et d'ovules, confrontés au débat sur la PMA
Les Cecos, banques de sperme et d'ovules, confronté une baisse de donneurs de spermatozoïdes et au débat sur l'accession des couples homosexuels à la PMA, organise pour ses 40 ans deux journées de débat jeudi et vendredi à Paris.
E-llico.com / Actus
Les CECOS, banque de sperme et d'ovules, confrontés au débat sur la PMA
Homoparentalité
Mis en ligne le 11/09/2013
Tags
Les nouvelles parentalités, la préservation de la fécondité des femmes avançant en âge grâce à la congélation rapide (vitrification) des ovules, voire un jour grâce à la conservation de tissu ovarien, producteur d'hormones et d'ovules, la levée de secret de l'identité de donneur de sperme: autant de sujets qui font partie des débats nouveaux ou récurrents pour ces pionniers de l'aide à la reproduction qui ont connu les discussions sur l'insémination post-mortem (rejetée par la loi) et la demande d'aide à la procréation des patients vivant avec le VIH.
Au départ, les centres d'étude et de conservation des oeufs et du sperme humains, créés en 1973, étaient des banques de sperme.
La technique de congélation arrivait en France permettant de développer l'insémination de sperme, une pratique plus que centenaire.
"Le Pr Georges David, fondateur des Cecos, s'est inspiré de la philosophie des banques de sang, avec le don anonyme et gratuit", se souvient le Pr Lansac, ancien président de la Fédération Cecos. Ces règles ont d'ailleurs largement inspiré la première loi de bioéthique de 1994. Par ailleurs, suite à la mise en place de la fécondation in vitro et des méthodes spécifiques de congélation, les Cecos ont pu prendre en charge le don d'ovocytes et d'embryons en association avec les centres d'AMP (assistance médicale à la procréation, plus connue sous le nom de PMA), rappelle le Pr Louis Bujan, actuel président de cette fédération.
La procréation médicalement assistée, qui comprend l'insémination artificielle et différents types de fécondation in vitro (FIV), a permis en 2011 la naissance de plus de 23.000 bébés en France, soit 2,8% des enfants nés cette année là, selon les derniers chiffres de l'Agence de la biomédecine.
Parmi ces naissances, 1.307 enfants sont issus d'un don de gamètes (soit 0,16 % de l'ensemble des enfants nés en 2011). Cependant, les dons de sperme et d'ovocytes restent encore insuffisants pour satisfaire la demande des couples infertiles.
La PMA reste toutefois très majoritairement intraconjugale (95%), réalisée avec les gamètes des 2 membres du couple. Tout de même en 2011, le nombre de donneuses d'ovocytes pour des couples infertiles a augmenté: 402 contre 356 en 2010. Au total, 208 enfants sont nés en 2011 grâce aux dons d'ovocytes.
Pour autant la liste des couples demandeurs s'allonge: 1.806 couples étaient inscrits dans un des 25 centres français pour bénéficier d'un don d'ovocytes, fin 2011. "Il aurait fallu 900 donneuses supplémentaires pour répondre à l'ensemble de ces besoins", selon l'agence. Parallèlement, les dons de sperme sont en "recul": 1/3 de moins en 2011, avec 233 nouveaux donneurs (contre 306 l'année précédente).
Une situation jugée préoccupante par l'agence sanitaire. Individualisme ou opposition au "mariage gay"? seule une étude sociologique sérieuse permettrait de le dire, estime une spécialiste.
(Source AFP)