<I>Manque d'ambition</I> et <I>décevant</I>, selon Aides - Plan drogue

Plan drogue

Manque d'ambition et décevant, selon Aides

Le plan gouvernemental de lutte contre les drogues et les conduites addictives, dévoilé jeudi, "manque d'ambition", a estimé vendredi l'association Aides et le Réseau français de réduction des Risques l'a jugé en partie "décevant".

E-llico.com / Actus

Manque d'ambition et décevant, selon Aides
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Mis en ligne le 21/09/2013

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La Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les toxicomanies (Mildt) a présenté le plan 2013-2017 contre la drogue et les conduites addictives, notoirement centré sur la prévention des jeunes et des populations plus fragiles commes les publics très éloignés des structures d'aide.

Après "des années passées à subir une Mildt uniquement axée sur le volet répressif", Aides note quelques "avancées" dans ce nouveau plan, "comme la reconnaissance du matériel pour le sniff et l'inhalation des drogues comme outil de réduction des risques, ou le focus sur les femmes usagères".

"Malheureusement, les mesures tant attendues sur l'accès aux seringues en milieu carcéral ou la diversification de la palette des traitements de substitution attendront visiblement encore un moment", dit l'association dans un communiqué.

"Une grande partie des usagers de drogues massivement touchés par l'hépatite C ne peuvent pas attendre", affirme-t-elle.

Aides relève aussi que "le plan reste atone sur l'éducation à l'injection". L'association, avec Médecins du Monde et le soutien de l'agence nationale de recherche sur le sida et les hépatites (ANRS), expérimente depuis 2011 ce modèle d'intervention auprès des usagers de drogues par injection, dans huit villes de France.

"Il reste un obstacle de taille à la mise en place de dispositifs innovants", dit Aides: "la loi de 1970 et ses effets dévastateurs pour la santé des usagers de drogues". Cette loi, qui règlemente l'usage de stupéfiants en France, considère l'usager de drogues comme un individu à la fois délinquant (l'usage de drogue est passible d 'emprisonnement ferme) et malade (des exemptions de poursuites pénales sont possibles pour les toxicomanes qui acceptent de se soumettre à une cure de désintoxication).

"L'usager simple continuera d'être inutilement pénalisé" souligne le Réseau français de réduction des risques. "A cause des nouvelles drogues de synthèse, on aurait pu avoir par exemple un début de réponse graduée selon la nocivité des produits, comme l'a proposé la Commission européenne, en n'utilisant la pénalisation qu'en dernier recours", estime le coordinateur du Réseau, Pierre Chappart.

(Source AFP)

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