Paris-2018 vs Londres, la revanche olympique version LGBT - Gay Games

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Paris-2018 vs Londres, la revanche olympique version LGBT

Huit ans après l'échec sur le fil de la candidature aux JO-2012, Paris est à nouveau favorite face à Londres pour obtenir l'organisation d'un événement sportif international: les Gay Games-2018, dont la ville hôte sera désignée lundi à Cleveland.

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Paris-2018 vs Londres, la revanche olympique version LGBT
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Mis en ligne le 04/10/2013

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Signe de l'intérêt suscité par une compétition anecdotique sur le plan des performances, mais fédérant près de 15.000 participants de toutes orientations sexuelles, une trentaine de personnes seront du grand oral dans l'Ohio, dimanche et lundi.

En tête de la délégation, la ministre des sports, Valérie Fourneyron, la marraine de la candidature Laura Flessel, des représentants du Conseil régional d'Île-de-France et de la Ville de Paris.

Battu en 2005 par Cologne, Paris, qui présentait alors sa candidature pour 2010, aurait bien aimé à l'époque recevoir un tel renfort. "En 2005, le calendrier était contre nous à cause de la candidature de Paris-2012. Personne ne pouvait s'engager sur deux fronts, pas même le maire de Paris, Bertrand Delanoë", se souvient Michel Geffroy, co-président de Paris 2018 qui sera cette année opposé à Londres et à la petite ville irlandaise de Limerick.

Les temps ont changé depuis. Les ministres successifs ont fait de la lutte contre l'homophobie dans le sport une priorité, créant puis pérennisant le comité de lutte contre les discriminations. Le CIO circonspect Aujourd'hui, sans doute aussi parce que les thèmes liés à l'homosexualité sont au coeur de l'actualité, Paris-2018 a fait le plein de soutiens gouvernementaux, à commencer par celui du Premier ministre Jean-Marc Ayrault.

La candidature, dont le président d'honneur est Pierre Bergé, a en outre reçu le soutien écrit du Comité national olympique et sportif français (CNOSF) et de plus de vingt fédérations sportives. Car l'objectif de la ministre des sports - qui s'est ostensiblement affichée pendant les Mondiaux d'athlétisme de Moscou avec le bracelet de Paris-2018, en pleine polémique sur l'homophobie du gouvernement russe - est d'imposer la tolérance de l'homosexualité, au même titre que la lutte contre le dopage ou la corruption, dans le milieu perçu comme hostile qu'est celui du sport organisé.

Si les fédérations de football, d'athlétisme, de lutte, de cyclisme, de rugby, de handball notamment, ont joué le jeu en signant la lettre de soutien, le Comité français du sport international (CFSI), nouvelle cellule ayant pour but la promotion des candidatures françaises à l'organisation de grands événements, ne mise pas vraiment sur le succès de Paris-2018 pour redorer l'image de la France dans les instances internationales. Bernard Lapasset, son président, aurait ainsi appelé la ministre à un peu de sérieux lorsqu'elle lui a demandé le secours de son instance pour appuyer la candidature des Gay Games.

Le CIO lui-même, qui parraine de loin des événements régionaux ou communautaires comme les Jeux méditerranéens ou les Jeux Arabes, n'a jamais considéré les Gay Games - pourtant fondés par un Olympien, le décathlonien Tom Waddel - comme faisant partie de ses satellites. "Le niveau des performances, l'esprit des Gay Games, les modalités de sélection (sur inscription sans considération de niveau, ndlr) font que c'est un événement militant et non sportif", justifie un responsable du mouvement olympique tricolore chargé des relations internationales. Après l'épreuve de Cleveland, même en cas de succès, Paris-2018 aura encore des haies à franchir.

(Source AFP)

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