"Je ne pense pas qu'elles doivent être délogées pour les remplacer par des riches étrangers fuyant les impôts qui viennent transformer Soho en énième quartier sans âme", a déclaré à l'AFP Everett.

L'acteur, qui prépare actuellement un documentaire sur la prostitution, est venu à la fois filmer et soutenir les travailleuses du sexe qui défilaient en petite tenue au lendemain de la fermeture de plusieurs de leurs appartements de fonction.

Si la loi britannique interdit les maison closes où opèrent plus de deux travailleurs du sexe, elle n'interdit pas les relations sexuelles tarifées, a rappelé une membre du collectif anglais des prostituées, Niki Adams, en mini-jupe rose et boa de plumes autour du cou.

Or les prostituées de Soho assurent qu'elles sont seules à occuper leur appartement, avec l'assistance d'un réceptionniste ou d'une hôtesse qui gère l'aspect financier et peut intervenir en cas d'embrouille avec le client.

Paula, une Roumaine de 21 ans qui travaille dans Soho depuis quatre ans, a estimé que les expulsions n'étaient "pas justes" et qu'elles risquaient de la "jeter dans la rue".

Selon Bella Walker, une ancienne collègue, Soho est un endroit plutôt sûr pour travailler. "Ailleurs les filles sont régulièrement harcelées mais, à Soho, le commerce du sexe n'est pas caché. Il apporte de l'argent, d'autres magasins du quartier en profitent. Cela donne un certain pouvoir aux filles", a-t-elle dit.

(Source AFP)