Incidents en marge de la première Gay Pride à Podgorica - Monténégro

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Incidents en marge de la première Gay Pride à Podgorica

Des heurts ont opposé dimanche la police monténégrine à plusieurs centaines de personnes hostiles au déroulement de la première Gay Pride organisée à Podgorica, capitale du Monténégro, pays très conservateur qui négocie son adhésion à l'Union européenne.

E-llico.com / Actus

Incidents en marge de la première Gay Pride à Podgorica
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Mis en ligne le 20/10/2013

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Les adversaires de la Gay Pride ont jeté des pierres et des pétards en direction des forces de l'ordre qui les empêchaient d'approcher les participants à la marche.

La police a riposté par des tirs de gaz lacrymogène et a chargé les manifestants hostiles à coups de matraque, interpellant plusieurs d'entre eux.

20 blessés ont été recensés côté police et les 40 parmi des manifestants dextrême-droite.

Le défilé de la Pride, entouré d'un important dispositif policier, s'est déroulé sans incident. Les participants - 150 personnes environ -brandissaient des drapeaux aux couleurs de l'arc-en-ciel et des pancartes pour réclamer "Les mêmes droits pour tout le monde".

Le gouvernement monténégrin, qui a entamé les négociations d'adhésion à l'UE en juin 2012, a soutenu l'événement avec notamment la participation du ministre des Droits de l'Homme et des minorités, Suad Numanovic.

"A partir d'aujourd'hui la communauté LGBT n'est plus invisible au Monténégro, mais nous allons poursuivre la lutte pour nos droits", a lancé aux participants Danijel Kalezic, un des organisateurs.

Des militants de la communauté LGBT des pays voisins, notamment de la Serbie et de la Croatie, se sont joints à la parade.

En juillet, des heurts avaient opposé la police monténégrine à une centaine de personnes hostiles au déroulement de la première Gay Pride au Monténégro, organisée dans la ville côtière de Budva.

La communauté homosexuelle mène une vie très discrète au Monténégro, petit pays de 650.000 habitants, redoutant de faire l'objet d'agressions et ne faisant pas confiance aux autorités pour les protéger. Selon des sondages, 70% des Monténégrins considèrent toujours l'homosexualité comme une maladie.

(Avec AFP)

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