La façade, la porte et les volets des locaux de l'association ont été totalement recouverts par une vingtaine d'affiches dénonçant pêle-mêle les rythmes scolaires et la théorie du genre, a raconté à l'AFP Coline Bost, chargée de projets.

"Nos enfants ne sont pas des cobayes, non aux rythmes scolaires", "Le roi rendra la France aux Français", le mot "gender" (genre en anglais, ndlr) associé à un dessin de tête de mort, pouvait-on notamment lire sur certaines affiches, a-t-elle précisé.

Selon la responsable, ces dégradations sont à mettre en relation avec sa participation à des ateliers sur l'égalité des filles et garçons dans certaines écoles, dans le cadre de la mise en place des nouveaux rythmes scolaires.

"En ciquante ans, c'est la première fois que le planning familial de Bordeaux est victime de dégradations", a déploré Coline Bost, qui a indiqué que l'association allait porter plainte.

Après la mobilisation anti-mariage homosexuel, la théorie du genre est devenue le nouveau cheval de bataille des opposants au mariage gay qui craignent qu'elle ne soit enseignée à l'école.

Issue des sciences humaines, la théorie du genre affirme que l'identité sexuelle n'est pas déterminée uniquement par le sexe biologique mais également par la société.

Le ministre de l'Education nationale, Vincent Peillon, a démenti à plusieurs reprises toute référence à la théorie du genre dans l'enseignement, assurant que le gouvernement voulait simplement lutter contre "toutes les discriminations" de sexe, de race, religieuse ou liée à l'orientation sexuelle.

(Source AFP)