Un tribunal berlinois avait condamné en décembre 2012 ce chômeur âgé de 44 ans, à 3 ans et 3 mois de prison, estimant que la mort avait été accidentelle.

Les deux hommes s'étaient connus sur internet. Le 5 janvier 2012, l'accusé avait attaché son partenaire consentant - un employé de banque de 37 ans - à un lit et lui avait notamment scotché la bouche et le nez.

Les deux hommes avaient par le passé déjà pratiqué ces jeux sadomasochistes qui avaient alors seulement entraîné la perte de conscience de l'employé de banque, mais cette fois-là, il était mort étouffé.

La victime avait à plusieurs reprises et avec différents partenaires évoqué son envie de se laisser étouffer jusqu'à la mort, mais l'accusé a assuré qu'il n'avait pas voulu satisfaire cette demande. Il avait même tenté de réanimer son amant en pratiquant la respiration artificielle et un massage cardiaque.

Le chômeur avait alors découpé le corps en morceaux et fait bouillir le crâne. Les restes du cadavre avaient été découverts quatre semaines plus tard par la police, après que le meurtrier eut tenté de se suicider.

Les juges de première instance avaient requalifié les faits en coups et blessure ayant entraîné la mort et non pour homicide volontaire, comme le voulait le parquet, qui avait demandé la perpétuité contre l'accusé.

Mais la Cour de cassation allemande a estimé que cette requalification était insuffisamment motivée.

Elle a également relevé que la mansuétude de la peine prononcée, même en retenant la qualification moins grave, n'était "guère justifiable", compte tenu de l'attitude de l'accusé après le décès de son amant. Elle a donc ordonné qu'un nouveau procès de première instance soit organisé.

(Source AFP)