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Les autotests pour casser la dynamique de l'épidémie

Les autotests, qui vont être autorisés en France l'an prochain, ont pour objectif de casser la dynamique de l'épidémie.

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Les autotests pour casser la dynamique de l'épidémie
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Mis en ligne le 09/11/2013

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Les autotests seront mis en place en 2014

Les autotests permettant à une personne de savoir en quelques minutes si elle est porteuse du virus du sida (VIH) à partir d'une goutte de sang, devraient être disponibles en France à partir de 2014, visant essentiellement les personnes qui échappent à toutes les politiques de dépistage.

"L'année 2014 sera celle de la mise en place des autotests", a déclaré jeudi la ministre de la Santé, Marisol Touraine, lors d'une audition devant une commission parlementaire sur les financements pour la santé.

Ces tests n'ont pas vocation à remplacer les campagnes de dépistage vers les populations les plus à risque comme les hommes homosexuels, mais s'adressent à ceux "qui ne souhaitent pas se rendre dans les centres de dépistage ou les hôpitaux", a expliqué la ministre.

"Le retard au dépistage se traduit par le maintien d'une 'épidémie cachée' qui contribue de façon significative à la dynamique de l'épidémie", expliquait en mars, le Conseil national du Sida (CNS) dans un avis favorable à ces tests.

L'introduction des autotests permettrait de découvrir 4.000 séropositivités et d'éviter 400 nouvelles infections par an en France, avançait cet organisme consultatif s'appuyant sur des projections effectuées pour les Etats-Unis.

En France, 6.100 personnes ont découvert leur séropositivité en 2011 (chiffres InVS) et on estime que 30.000 à 40.000 personnes vivent avec le VIH sans le savoir sur une population totale d'environ 150.000 porteurs du virus.

L'enjeu d'un meilleur dépistage est important pour enrayer l'épidémie, souligne le CNS, car "il est démontré que la connaissance par les personnes de leur infection favorise la diminution des comportements à risque".

Les autotests sont disponibles depuis 1996 aux Etats-Unis où ils disposent d'une autorisation de mise sur le marché. Dans l'Union européenne, ils ne disposent pas d'autorisation en tant que dispositif médical de diagnostic, notait en mars le CNS, même s'ils restent facilement disponibles à l'achat sur internet.

Les autotests, que le Royaume-Uni prévoit lui aussi de légaliser à partir du printemps prochain, devraient être encadrés assez strictement, a estimé l'organisme consultatif français sur les questions d'éthique CCNE.

Le Comité national consultatif d'éthique (CCNE) avait mis en garde en mars contre les erreurs d'interprétation que pourrait engendrer ce type d'outils ou bien contre un usage forcé, par exemple par des employeurs dans le cadre d'une embauche.

Les autotests permettent à partir d'un simple échantillon de sang ou bien de salive de donner un résultat rapide sur la présence d'anticorps spécifiques produits en cas d'infection par VIH. Mais ces anticorps ne sont détectables avec fiabilité que deux à trois mois après la transmission du virus.

Les autotests sont comparables aux tests rapides à orientation diagnostique, les TROD qui sont utilisés par des associations, hors milieu hospitalier, et permettent d'apporter une réponse en quelques minutes contre plusieurs jours pour le test classique à l'hôpital.

(Avec AFP)

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