Un Britannique jugé pour des images homosexuelles diffusées à son  insu - Ouganda

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Un Britannique jugé pour des images homosexuelles diffusées à son insu

Un Britannique poursuivi en justice pour "trafic d'images obscènes" en Ouganda, où l'homosexualité est sévèrement réprimée, a affirmé mercredi à l'AFP que les images le montrant en train d'avoir des relations sexuelles avec un autre homme lui ont été volées et ont été diffusées à son insu.

E-llico.com / Actus

Un Britannique jugé pour des images homosexuelles diffusées à son insu
Ouganda

Mis en ligne le 13/11/2013

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Bernard Randall, un retraité de 65 ans, qui risque deux ans de prison, a plaidé non coupable fin octobre et a été libéré sous caution.

Selon lui, les images en question, parues dans le quotidien ougandais Red Pepper spécialisé dans les ragots et les scandales sexuels, ont été prises dans un cadre privé hors d'Ouganda.

"Ce sont des images privées, sur un ordinateur privé", a déclaré Bernard Randall à l'AFP, "s'il y a eu un quelconque trafic, c'est le fait des voleurs qui ont pris l'ordinateur et du journal qui les a imprimées".

Bernard Randall est inculpé au côté d'un Ougandais, sur qui pèse l'accusation beaucoup plus grave d'"actes indécents" qui pourrait lui valoir sept ans de prison et pour laquelle il a plaidé non coupable.

Les relations homosexuelles sont passibles de la prison à perpétuité en Ouganda. En 2011, un militant de la cause gay, David Kato, avait été battu à mort à son domicile, après la publication d'une photo de lui dans un journal, sous un titre appelant à la pendaison des homosexuels.

Bernard Randall, qui dit n'avoir assumé son homosexualité qu'à la mort de son épouse en 2011, doit comparaître à nouveau le 18 novembre. Père de deux filles, il se rend régulièrement en Ouganda depuis 2011 et s'y trouvait à nouveau depuis septembre.

Selon lui, des cambrioleurs ont pénétré à son domicile à Entebbe, sur les bord du lac Victoria. Les voleurs - qu'il suspecte être des individus avec lesquels il est en litige - ont ensuite transmis les images au journal, ce qui a conduit la police à l'arrêter et à lui faire passer un examen médical pour "vérifier" son homosexualité.

Il a néanmois affirmé avoir été traité avec respect et avoir reçu de nombreuses marques de sympathies d'Ougandais homosexuels ou non.

Un projet de loi, au point mort après avoir déclenché des réactions scandalisées de par le monde, prévoit la peine de mort en cas de relations homosexuelles en récidive, avec un mineur ou de la part d'un porteur du VIH.

En janvier, la justice ougandaise avait abandonné les poursuites contre un producteur britannique, arrêté après avoir monté une pièce de théâtre traitant d'homosexualité.

(Source AFP)

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