
Ouganda
Report du procès d'un Britannique jugé pour trafic d'images homosexuelles
Le procès en Ouganda du Britannique Bernard Randall, accusé de "trafic d'images obscènes" après la parution dans la presse de photos le montrant lors de relations sexuelles avec un homme, a été reporté lundi au 4 décembre.
E-llico.com / Actus
Report du procès d'un Britannique jugé pour trafic d'images homosexuelles
Ouganda
Mis en ligne le 18/11/2013
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Ouganda Discrimination Homophobie Bernard Randall
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Le Britannique Bernard Randall devant la justice lundi pour trafic d'images obscènes
L'audience au tribunal de la petite ville d'Entebbe, près de la capitale Kampala, devait s'ouvrir lundi mais elle a été reportée pour permettre à la défense d'obtenir une copie des accusations et des preuves à charge.
"Ils ont fixé l'audience au 4 décembre", a précisé l'accusé, Bernard Randall, un retraité de 65 ans qui risque deux ans de prison. Il avait plaidé non coupable fin octobre et avait été libéré sous caution. Les images parues dans un quotidien spécialisé dans les ragots et les scandales sexuels, figuraient, selon lui, sur son ordinateur volé lors d'un cambriolage.
Les relations homosexuelles sont passibles de la prison à vie en Ouganda.
"Je suis complètement innocent mais je ne fais pas confiance au système judiciaire ougandais", a déclaré samedi Bernard Randall, interrogé par l'AFP à son domicile. Ces images "étaient très privées. Elles n'étaient destinées qu'à moi", a-t-il ajouté.
Il a décrit son sentiment d'horreur lorsqu'il a vu dans le tabloïd ces photos personnelles le montrant en train d'avoir des relations sexuelles au Maroc, avec un Marocain.
"S'il y a eu un quelconque trafic (d'images), c'est le fait des voleurs qui ont pris l'ordinateur et du journal qui les a imprimées", a déclaré Bernard Randall, un ancien informaticien qui se rend régulièrement en Ouganda depuis 2011.
En 2011, un militant ougandais de la cause gay, David Kato, avait été battu à mort à son domicile, après la publication d'une photo de lui dans un journal, sous un titre appelant à la pendaison des homosexuels.
Un projet de loi, au point mort après avoir déclenché des réactions scandalisées de par le monde, prévoit de durcir encore les sanctions, et prévoit la peine de mort en cas de relations homosexuelles en récidive, avec un mineur ou de la part d'un porteur du VIH.
(Source AFP)