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Un ex-UMP passé au FN dénonce des propos xénophobes et homophobes
Un ex-militant UMP, exclu pour avoir fait alliance avec le Front national dans la Somme, a décidé de rompre avec son nouveau parti, "choqué" après avoir vu des "tatouages de croix nazies" et entendu "des propos xénophobes, homophobes", a-t-il dit dimanche.
E-llico.com / Actus
Un ex-UMP passé au FN dénonce des propos xénophobes et homophobes
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Mis en ligne le 25/11/2013
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Front National Marine Le Pen Homophobie Racisme Arnaud Cléré UMP
Sur son compte Twitter, Arnaud Cléré (photo) affirme : "J'ai fait une erreur de penser qu'on pouvait associer les genres, comme ça, entre UMP et FN. Je ne me reconnais pas dans ce parti-là".
Ce militant avait été exclu de l'UMP en mai dernier pour avoir fait alliance avec le FN en vue des municipales à Gamaches dans la Somme.
En rejoigant le Front National, il affirmait: "Pourquoi devrais-je repousser ces gens-là ? Ils n’ont ni la lèpre ni la gale". Visiblement, leur fréquentation l'a vite fait changer d'avis.
"Les idées, les propos qu'on peut recueillir lors de réunions FN, xénophobes, homophobes, etc., sont effectivement toujours là, et ça, ça me choque", affirme-t-il, faisant notamment allusion à une réunion des têtes de liste FN à Hénin-Beaumont à la mi-octobre, dans laquelle il dit avoir entendu "ce genre de propos à tort et à travers dans des discussions banales".
"Ils parlent sans arrêt de "PD", de "PD", de "PD", ça me fait froid dans le dos", raconte-t-il.
Plus grave encore, Aranud Cléré révèle: "Il y a deux personnes, ça m'a choqué, qui étaient tatouées avec des croix nazies sur leur bras. Quand j'écoutais Marine Le Pen, je pensais que ce genre de personnage n'existait plus dans le Front National et malheureusement je l'ai vu de mes yeux".
Le secrétaire général du FN Steeve Briois a démenti ces allégations et indiqué que le FN "engage des poursuites pour diffamation contre Monsieur Cléré".
Le FN aurait également porté plainte contre l'Agence France Presse qui a relayé les critiques d'Arnaud Cléré.
Ce dernier a expliqué avoir "demandé pardon" et demandé sa "réintégration à l'UMP" dans une lettre à son président, Jean-François Copé. "J'ai commis l'erreur de m'allier avec un parti non républicain,sectaire et dictateur qu'est le FN", concède-t-il.
Quant à sa réintégration au sein de l'UMP par Jean-François Copé, "Il m'a fait comprendre qu'il n'y avait pas vraiment de raison qu'on ne retravaille plus ensemble", affirme-t-il.
C'est "terrible d'en arriver à faire écrire une lettre à un candidat d'une ville de 3 000 habitants", a réagi Marine Le Pen dimanche soir sur BFM-TV, affirmant que "cette lettre a été écrite sous la dictée de M. Copé".
(Avec AFP)