"Grâce aux 224 voix de députés et députées, le projet sur la concordance du sexe est envoyé en travaux en commissions de Justice et des Droits de l'Homme et de la Santé", a écrit Anna Grodzka (photo) sur son compte Facebook se félicitant du résultat du vote.

Le parti conservateur Droit et Justice (PiS) qui juge ce projet contraire à la Constitution et "nuisible à la famille" a tenté en vain de le rejeter dès la première lecture.

"Il est temps de reconnaitre que des personnes transsexuelles et intersexuelles existent. Même si elles sont une minorité, on ne peut pas leur refuser le droit d'exister conformément à leur propre identité. Ce serait contraire à la Constitution", avait déclaré mardi la députée en présentant son projet.    

La législation proposée pourrait simplifier la procédure légale que doivent suivre les personnes transsexuelles désirant changer de sexe dans leur documents d'Etat civil et la rendre possible dès l'âge de 13 ans.

Il existe actuellement un procédure, longue et psychologiquement douloureuse, souligne l'ombudswomen Irena Lipowicz. Elle exige de la personne intéressée d'intenter un procès en justice envers ses propres parents les accusant d'avoir inscrit de manière erronée le sexe à la naissance dans les registres de l'état civil.

Elue au parlement en octobre 2011, Anna Grodzka, 59 ans, elle fut alors la seule députée transsexuelle dans le monde après la néo-zélandaise Georgina Beyer, parlementaire de 1999 à 2007.

(Avec AFP)