L'ONU appelle le président à ne pas signer la loi anti-homosexualité - Ouganda

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L'ONU appelle le président à ne pas signer la loi anti-homosexualité

Le Haut-Commissariat de l'ONU pour les droits de l'Homme s'est dit très préoccupé par la nouvelle législation sur l'homosexualité en Ouganda et a appelé le président ougandais à ne pas signer le texte adopté la semaine dernière par le Parlement.

E-llico.com / Actus

L'ONU appelle le président à ne pas signer la loi anti-homosexualité
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Mis en ligne le 28/12/2013

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"Si elle est signée par le Président, cette nouvelle loi renforcerait la stigmatisation et les préjugés et institutionnaliserait la discrimination", a déclaré dans un communiqué Ravina Shamdasani, la porte-parole du Haut-Commissariat.

L'agence onusienne a souligné que les membres de la communauté lesbienne, gay, bisexuelle et transgenre en Ouganda étaient une minorité vulnérable et marginalisée qui était déjà exposée à la discrimination et à la violence.

Cette loi, a-t-elle estimé, serait préjudiciable non seulement pour les membres de cette communauté mais également pour le travail des défenseurs des droits de l'Homme et les efforts déployés pour lutter contre le virus du sida dans le pays.

Le Haut-Commissariat a souligné que les dispositions de ce texte constituent clairement une violation des droits à la liberté, à la vie privée et à la non-discrimination inscrits dans la Constitution de l'Ouganda, de la déclaration universelle des droits de l'Homme et du pacte international sur les droits civils et politiques que le pays a ratifié.

"Le Gouvernement a une obligation légale de prévenir la discrimination et ne peut pas retirer des droits fondamentaux à certains individus parce que la majorité les désapprouve", a ajouté Ravina Shamdasani.

Le Parlement ougandais a adopté la semaine dernière un projet de loi durcissant la répression de l'homosexualité et prévoyant la prison à perpétuité pour les récidivistes.

Le texte, qui doit être soumis au président Yoweri Museveni (photo), a suscité de vives critiques en Occident, notamment à Washington, l'Ouganda étant un des alliés des États-Unis sur le continent africain.

(Source AFP)

> Le président ougandais hésite à promulguer la loi en l'état

Le président ougandais Yoweri Museveni a annoncé qu'il ne promulguera pas le projet de loi anti-homosexualité avant de l'avoir "soigneusement examninée".

S'exprimant lors d'une prière de Noël dans l'ouest de l'Ouganda, il a dit qu'il pourrait renvoyer le projet de loi devant le parlement s'il était en désaccord avec son contenu.

Le président Museveni a déclaré que son pays devait prendre en considération ses intérêts de politique étrangère dans cette affaire, faisant référence aux nombreuses protestations étrangères survenues depuis l'adoption de la loi par le parlement et aux risques encourus de retrait d'aides financières de certains de ces pays en cas d'entrée en vigueur de la loi en question.

La semaine dernière, deux ministres ougandais ont marqué leur distance avec le projet de loi, notamment sur la peine de mort pour les homosexuels qui pourrait être retirée du texte. 


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