"Ce n'est pas de la colère, c'était une manifestation de haine (...) de revanchards extrémistes", a affirmé David Assouline lors du point presse hebdomadaire du PS.

C'était "une manifestation de haine anti-républicaine bien entendu, de tous les extrémismes antirépublicains aussi, on y a vu la haine homophobe, sexiste, raciste, antisémite, des slogans pétainistes et nazis", qui "peuvent prospérer", a-t-il dit demandant "de regarder en face cette manifestation".

"Cela ne peut pas se comprendre, cela se combat avec fermeté, intransigeance, sans chercher des circonstances atténuantes", selon David Assouline, qui faisait allusion aux propos de Luc Chatel (UMP) disant "comprendre" le rassemblement.

"Nous avions prévenu que le style, la forme et les propos de la droite, son style d'opposition, la violence de ses attaques et la façon dont elle voulu mettre au coeur du débat public les questions mélangeant tout, intégration et identité nationale, ce qu'elle a alimenté au moment des manifestations contre le mariage pour tous, ses déclarations sur l'attitude à avoir vis-à-vis du Front national, le 'ni-ni', même le choix du FN contre le Parti socialiste (...) tout cela ouvrait une boîte de Pandore", a estimé David Assouline.

"M. Copé devrait enfin développer des 'bêtabloquants' contre les idées anti-républicaines dans son camp", a plaidé le sénateur de Paris.

De son côté, Emmanuel Maurel, représentant de l'aile gauche, a souligné, sur RFI que "ce qui est inquiétant, c'est cette poignée d'extrémistes qui veulent refaire le coup du 6 février 1934 (journée d'émeute anti-gouvernementale menée par des mouvements d'extrême droite)".

"La manifestation (de dimanche), c'était pas mal d'abrutis avec des slogans scandaleux pour la plupart. Ce qui m'inquiète, c'est ce que ça révèle du climat dans le pays. Il faudrait qu'on réagisse, nous la gauche. Et même plus largement, les républicains et les démocrates. Et qu'on dise, ça suffit d'avoir de tels énergumènes qui profèrent de tels propos dans les rues de Paris !".

(Source AFP)