"On veut faire au plus vite, sachant qu'on veut faire les choses de manière propre et voir si on peut trouver d'autres partenaires dans la majorité", a souligné la coprésidente des députés, Barbara Pompili, lors d'un point de presse.

"Ce qui était dans la loi, c'étaient des réponses aux problèmes concrets des gens, aux enfants qui partent de foyer en foyer, parce qu'ils n'arrivent pas à être adoptés, la question des enfants nés sous X, des familles recomposées, de la garde alternée. Voilà des sujets très importants qui étaient dans la loi et dont personne n'a parlé dans la manifestation de dimanche", a-t-elle dit.

Les écologistes entendent aussi profiter de la seconde lecture du projet de loi sur l'égalité hommes-femmes pour redéposer des amendements sur la résidence en garde alternée, qu'ils avaient retiré en première lecture pour les mettre dans le texte sur la famille. Lors de la séance des questions d'actualité ce mardi, les écologistes vont interpeller le gouvernement sur le calendrier et le devenir des réformes de société, y compris sur la fin de vie.

"On veut remettre de l'ordre car la communication du gouvernement est très désordonnée sur ces sujets depuis octobre 2012 avec plusieurs changements de pieds successifs", a renchéri l'autre co-président, François de Rugy.

A la différence des députés PS, les écologistes veulent aussi faire une proposition de loi sur la procréation médicalement assistée. "Faut arrêter de fantasmer sur la PMA, elle existe depuis 30 ans en France. C'est la France a inventé la fécondation in vitro, il y a 50.000 naissances par an", a plaidé François de Rugy. "On se retrouve à marcher sur la tête, on va avoir des femmes espagnoles qui vont avorter en France et des femmes françaises qui vont aller faire des PMA en Espagne", a-t-il dit.

Françoisde Rugy s'en était pris un peu plus tôt sur France Inter au ministre de l'Intérieur, qui avait déclaré lundi matin, quelques heures avant l'annonce du report du projet de loi, que le gouvernement n'accepterait aucun amendement sur la PMA et la gestation pour autrui (GPA). "Manuel Valls est sorti de son rôle une fois de plus. Je n'avais pas trop compris qu'il était ministre de la Famille, que la PMA et la GPA étaient des enjeux de sécurité publique et de tranquillité publique (...) Quand des portiques ont été cassés en Bretagne, il était aux abonnés absents", a-t-il dénoncé. 

(Source AFP)