"On doit finir beaucoup de choses en termes de crèches, d'équipements, il y a le Carreau du Temple à livrer, ce n'est pas le dernier jour du travail. Le dernier jours du travail c'est le 6 avril", a déclaré à la presse le maire PS avant d'entrer en séance.

Ressent-il de l'émotion en ce jour symbolique ? "Oui mais l'émotion c'est fait pour être contenu. Et il ne faut pas avoir de nostalgie. Il faut être dans la sérénité. Je suis heureux d'avoir servi Paris longtemps (...) j'ai été élu en 1977, j'avais 26 ans. C'est un moment tout à fait joyeux de la vie. Je n'ai pas de nostalgie, je n'ai pas de regret, je suis dans la vie et j'ai surtout du boulot pendant un mois et demi et j'entends le faire complètement", a poursuivi le maire, élu en 2001.

Cette dernière séance du Conseil de Paris, au cours de laquelle aucune délibération importante ne sera examinée, devrait s'achever en fin de matinée. Elle sera suivie d'un déjeuner auquel sont conviés les 163 élus du Conseil et la presse.

Le maire, âgé de 63 ans, quittera ses fonctions au faîte d'une popularité qui n'a pas fléchi depuis son agression par un déséquilibré, le 6 octobre 2002 lors de la première "Nuit Blanche".

Bertrand Delanoë a été élu maire de Paris en 2001 face à Philippe Séguin. Il sera réélu en 2007. Il est le premier maire de gauche élu à la mairie de Paris depuis la réinstallation d'un maire à Paris et aussi le premier maire ouvertement gay de la capitale.

1998 a été l'année de son coming out: en plein débat sur le PaCS (Pacte civil de solidarité) et avant de s'engager dans la bataille des municipales, il révèle alors son homosexualité sur M6. 

Elu, il a accordé des subventions municipales au organisations LGBT comme le Centre LGBT Paris-Île-de-France, SOS Homophobie ou le Festival de Films Gays & Lesbiens et aux organisations de lutte contre le sida, Paris étant la ville la plus touchée par l'épidémie en Europe.

Il s'est aussi publiquement engagé en faveur du mariage homosexuel.

Que fera Bertrand Delanoë de la popularité et de la crédibilité acquises pendant ces deux mandats ? Régulièrement cité parmi les poids lourds susceptibles d'entrer au gouvernement voire à Matignon, Bertrand Delanoë n'a cessé au cours de l'année écoulée de dire son désir de prendre du "recul", d'être "dégagé de toute perspective de pouvoir".

Sa première adjointe, Anne Hidalgo, est pour l'instant la favorite des sondages, devant la candidate UMP Nathalie Kosciusko-Morizet.

(Avec AFP)