
Immigration
Colère de Aides après une tentative d'expulsion vers le Cameroun d'une de leur militante
L'association française de lutte contre le Sida, Aides s'est vivement indignée lundi d'une tentative d'expulsion à l'aéroport de Lyon-Saint-Exupéry d'une de leurs militantes vers le Cameroun, dénonçant des "violences policières" à son encontre.
E-llico.com / Santé / VIH
Colère de Aides après une tentative d'expulsion vers le Cameroun d'une de leur militante
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Mis en ligne le 11/02/2014
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"Notre indignation vire à la colère. La tentative d'expulsion vers le Cameroun de Patricia, militante de Aides placée en centre de rétention depuis le 20 janvier, s'est transformée en réponse musclée et violente des agents de police en charge de son transfert", a relaté l'association dans un communiqué lundi.
Selon Aides, Patricia a été amenée dans l'avion pour Douala au Cameroun tôt lundi matin. Une fois à bord, elle aurait manifesté "sa détresse au commandant de bord qui a entendu sa demande et a refusé son embarquement".
En redescendant de la passerelle Patricia aurait ensuite "reçu un violent coup de pied et chuté à terre. Alors qu'elle criait et pleurait, l'un des policiers lui a écrasé le genou avec sa chaussure à crampons", affirme encore Aides.
Selon Aides, Patricia est volontaire à Aides et vit en Haute-Savoie depuis plusieurs années. Elle a été interpellée à Bellegarde-sur-Valserine (Ain) le 19 janvier dernier, "alors qu'elle rentrait d'un week-end de formation organisé par Aides en Avignon".
L'association demande au ministre de l'Intérieur "de prendre les mesures nécessaires pour que Patricia soit libérée et pour qu'une enquête soit diligentée sur ces pratiques inacceptables". Une pétition la soutenant a recueilli 500 signatures.
Le préfet du Rhône Jean-François Carenco a saisi mardi le procureur de la République à Lyon après les accusations de l'association.
"Compte tenu de la gravité des allégations de l'association Aides, je vous saisis au titre de l'article 40 du code de procédure pénale afin de déterminer la réalité des faits ou leur caractère mensonger", écrit le préfet dans une lettre au procureur.
(Source AFP)