Le Président Jammeh a fait ces commentaires mardi. Il a déjà par le passé considéré les homosexuels comme une "menace pour l'humanité", affirmant il y a un an que les droits des homosexuels étaient une "grave erreur" pour l'Afrique et que "les êtres humains du même sexe ne pouvaient pas se marier".

"Nous allons nous combattre cette vermines appelée homosexuels de la même façon que nous nous combattons les moustiques vecteurs du paludisme provoque, si ce n'est de manière plus agressive", a-t-il dit dans un discours prononcé à l'occasion de 49ème anniversaire de l'indépendance du pays.

Faisant écho à des propos similaires d'un représentant du gouvernement ougandais, le président gambien a suggéré que son pays n'accepterait pas l'aide financière ou autre de pays qui la conditionneraient au respect des personnes LGBT.

"En ce qui me concerne, LGBT signifie Lèpre, Gonorrhée, Bactéries et Tuberculose, qui toutes sont préjudiciables à l'existence humaine", a-t-il ajouté .

Yahya Jammeh dirige la Gambie depuis un coup d'état militaire en 1994. En 2008, il a été vivement critiqué par l'Union européenne après avoir promis d'introduire des lois plus strictes que celles en existant en Iran, où les actes homosexuels entre hommes sont passibles de mort.

Il s'était rétracté concernant la menace de décapiter les homosexuels, mais avait indiqué qu'ils seraient chassés de leurs maisons.

Les relations entre personnes de même sexe en Gambie sont actuellement passibles de 14 ans d'emprisonnement.