Une étude confirme que le traitement antirétroviral stoppe la transmission entre partenaires - VIH

VIH

Une étude confirme que le traitement antirétroviral stoppe la transmission entre partenaires

Une étude confirme que le traitement antirétroviral stoppe la transmission du VIH entre partenaires, quelle que soit l'orientation sexuelle. Selon l'association Warning, les associations sida et les autorités de santé doivent donc prendre en compte cette nouvelle donne.

E-llico.com / Santé / VIH

Une étude confirme que le traitement antirétroviral stoppe la transmission entre partenaires
VIH

Mis en ligne le 10/03/2014

Tags

Traitement antirétroviral Warning

Une nouvelle étude prenant en compte des couples gay indique que le traitement antirétroviral stoppe la transmission du VIH entre partenaires, quelle que soit l'orientation sexuelle et même en présence d'IST.

Le traitement comme outil de prévention fonctionne aussi bien lors des relations vaginales que lors de relations anales.

C'est ce qui ressort de l'étude Partner présentée à la Conférence annuelle sur les rétrovirus et les infections opportunistes (CROI) qui s'est tenue à Seattle.

L’étude évalue le risque de transmission du VIH au sein de couples sérodifférents qui ont fait le choix de ne pas utiliser systématiquement de préservatifs parce que le partenaire séropositif prend un traitement antirétroviral.

Alors qu'un tiers des couples pris en compte dans l'étude étaient gays, aucune transmission n’a été observée. La question de la transposition des résultats aux couples gays apparaît donc comme valide.

Toutefois, les auteurs de l'étude restent prudents, ils parlent d’un risque "extrêmement faible" et ne souhaitent pas apparaitre comme faisant la promotion de rapports sans préservatif.

Ce nouveau résultat n'en reste pas moins très rassurant pour les couples qui ont opté pour le traitement comme outil de prévention (TasP).

"La dernière polémique sur la charge virale indétectable vient d’être enterrée, estime pour sa part l'association de santé gay Warning. Dans les couples sérodifférents où le partenaire séropositif a une charge virale indétectable, il n'a pas été constaté de transmission du VIH entre partenaires durant les deux années de l'étude". 

Pour Warning, "cette information change complètement le visage de la séropositivité, fortement discriminée socialement. Une personne séropositive sous traitement efficace, ne transmet plus le virus, que ce soit lors de relations hétérosexuelles ou homosexuelles. Cela doit se savoir et doit être connu par la population. C'est la condition à même de changer le regard sur les séropositifs et cela a un impact réel sur l'épidémie et la qualité de vie des personnes".

Warning appelle les organisations de lutte contre le VIH et de promotion de la santé sexuelle à prendre en compte cette nouvelle donne. "Il en va de leurs responsabilités morale et sanitaire, de leur crédibilité et de leur légitimité communautaires. Et ce n'est pas le cas actuellement. Le niveau d'information de la population générale, ou des populations les plus touchées par le VIH reste très faible sur ce sujet. Le traitement comme outil de prévention est et doit être promu comme un outil très efficace de prévention, à l'égal du préservatif".

L'association demande également aux autorités de santé publique de faire de même et de "communiquer sur tout l'éventail des outils préventifs au cœur de la lutte contemporaine contre la transmission du VIH et contre la sérophobie".

(Sources Seronet / Warning)

Retrouvez les archives d'Illico / E-llico.com.

Plus 40.000 articles de la rédaction retraçant la vie de la communauté LGBT dans les domaines politique, sociétal, culturel et sanitaire de 2001 à 2022.

Tapez un mot-clé exprimant votre recherche dans le moteur de recherche ci-dessus.