
Porno gay
Le producteur Michael Lucas annonce qu'il passe au bareback dans ses films
Le producteur des films porno gay Michael Lucas, qui produisait des films safe jusqu'à présent, change de position et annonce qu'il produira désormais du porno bareback en s'appuyant sur les denières études sur la transmission du VIH et l'état du marché du X.
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Le producteur Michael Lucas annonce qu'il passe au bareback dans ses films
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Mis en ligne le 03/04/2014
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Michael Lucas, qui ne produisait que des films safe jusqu'à présent, et avait fait de ce choix un engagement public, annonce qu'il produira désormais du bareback.
Le célèbre producteur nord-américain explique ce choix par les études récentes qui établissent que les séropositifs traités par les nouvelles multithérapies ne présenteraient plus de risque significatif de transmission du virus du sida.
Michael Lucas explique aussi qu'il n'utilise pas de préservatifs avec son nouveau petit ami qui est séropositif dans une interview au site internet Queerty.
"Depuis de nombreuses années, comme vous le savez, j'ai été opposé au sexe bareback dans les vidéos parce que je sentais qu'il mettait les modèles en danger. Mais les temps ont changé. Les traitements anti-VIH peuvent maintenant réduire les charges virales au point où, pour autant que nous puissions en juger, elles présentent peu ou pas de risque de transmission. Si on combine cela avec des traitements PrEP pour les personnes séronégatives, le danger est beaucoup plus faible que c'était le cas auparavant", argumente-t-il.
"J'ai adapté ma position sur le sexe bareback dans le porno en conséquence. Et pas seulement dans le porno, poursuit-il. J'ai changé la façon dont je fais l'amour dans ma vie personnelle aussi. Je suis séronégatif, mais j'ai rencontré récemment quelqu'un qui est séropositif et nous avons des rapports sexuels sans préservatif. Donc, je me sens à l'aise désormais pour demander à mes modèles à faire de même".
En défendant son revirement, Lucas explique aussi que "l'industrie du porno a changé" et aborde la question économique que ne manqueront pas de lui opposer les tenants d'une éthique stricte du sexe protégé à l'écran.
"Les scènes non protégées sont beaucoup plus populaires auprès des consommateurs que des scènes avec des préservatifs, admet-il et la plupart des entreprises (y compris maintenant la mienne) se sont adaptés à cette réalité".
De nombreux studios X gay installés ont cessé leurs activités au cours des dernières années ou ont fusionnés sous l'effet conjugué de l'effondrement général des ventes de DVD induit par internet et de la concurrence des productions bareback.
"Si l'industrie du X était resté unie derrière l'utilisation du préservatif, cela aurait été une bonne chose, mais cela n'a pas été la cas; constate Michael Lucas. Et cela place les entreprises qui ne produisent que du porno avec préservatifs en position de désavantage objectif. Au bout du compte, quand on dirige une entreprise, on ne peut pas se permettre d'ignorer ce que les consommateurs veulent. J'ai produit des films avec préservatif aussi longtemps que je le pouvais, mais avec l'arrivée de la PrEP et les nouvelles informations sur la charge virale indétectable, ce principe ne m'apparaît plus aussi convaincant qu'il était".
On voit bien que Michael Lucas mesure l'importance de son changement de cap et tient à s'en expliquer par des auguments médicaux. Il lui sera néanmoins difficile d'échapper aux critiques qui mettront en avant ses intérêts financiers pour le suspecter de n'en faire que justifications discutables.