Selon le quotidien britannique The Guardian, la communauté gay du pays vit terrifiée avec la recrudescence du nombre de descentes et d'arrestations en son sein, notamment au cours des huit derniers mois.

Le dernier raid policier contre des homosexuels date du 1er avril. Il était dirigé contre quatre hommes qui avaient signé le bail pour un nouvel appartement, quelques heures avant que la police ne se présente à leur porte.

Ces hommes, accusés de s'habiller avec des vêtements pour femmes et d'assister à des parties qualifiées de "déviantes", risque des peines d'emprisonnement pouvant aller jusqu'à huit ans.

L'homosexualité n'est pas explicitement interdite en Egypte, mais les homosexuels sont souvent confrontés à des arrestations en vertu de la législation sur la "décence publique et la moralité" qui a cours dans pays.

Le journal rapporte qu'il y a eu neuf descentes anti-homos depuis octobre 2013, et la majorité des gens ont été arrêtés à leur domicile plutôt que sur des lieux de drague gay ou des réunions privées entre homos.

Un militant gay explique que les raids policiers suscitent la peur parmi la communauté gay. Pour Dalia Alfarghal, un militant des droits humains, "nous assistons à de choses complètement folles dans le pays. La police poursuit ces gars au lieu d'attraper des terroristes". 

Selon des témoiganges, certains hommes qui ont été simplement été soupçonnés d'être homosexuels ont l'objet de détention sporadique .

Cette situation est d'autant plus inquiétante que l'organisation américaine Human Rights First estime que "l'Egypte est souvent le baromètre pour le Moyen-Orient".