24 mois dont 14 avec sursis pour l'agression contre un bar gay de Bordeaux - Homophobie

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24 mois dont 14 avec sursis pour l'agression contre un bar gay de Bordeaux

Un jeune homme de 21 ans a été condamné vendredi à deux ans de prison dont quatorze mois avec sursis, pour une agression en avril 2013 contre un bar gay de Bordeaux, survenue sur fond de manifestations pour et contre le mariage pour tous.

E-llico.com / Actus

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Mis en ligne le 19/04/2014

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Le jeune chômeur n'a pas été placé en détention à l'issue du procès au tribunal correctionnel, mais devra comparaître devant un juge des libertés et de la détention, auquel il appartiendra de décider d'un aménagement éventuel de la peine de prison, a précisé de source proche du dossier.

Deux ans de prison dont un avec sursis avaient été requis contre le jeune homme.

Le gérant et une cliente de ce bar gay du centre de Bordeaux, le GoWest, avaient été agressés dans la nuit du 17 au 18 avril par deux individus au visage dissimulé, qui avaient ensuite brisé des bouteilles et des verres dans l'établissement.

L'un des agresseurs était armé d'une arme de poing qui s'est révélée un pistolet a bille, mais dont il s'était servi pour asséner un coup de crosse. L'agression intervenait sur fond de manifestations, certaines tendues, favorables ou hostiles à la loi sur le mariage homosexuel, à Bordeaux comme dans plusieurs villes. Deux manifestations s'étaient d'ailleurs tenues ce soir-là à Bordeaux.

Le caractère homophobe de l'attaque n'avait pas été avéré sur le moment, en l'absence notamment de propos homophobes entendus par les témoins, mais des élus bordelais de droite comme gauche, condamnant l'agression, avaient exprimé leur forte présomption d'un mobile homophobe. Et un lien du prévenu avec le mouvement d'extrême droite Renouveau français a été évoqué à l'audience.

Jacques Godefroy, victime principale de l'agression et présent au procès, a qualifié vendredi la condamnation de "satisfaisante de (son) point de vue", même si elle a selon lui "un aspect symbolique", et s'il considère qu'il s'agit manifestement "d'un jeune qui a commis une erreur", a-t-il déclaré à l'AFP. Il a toutefois regretté les excuses formulées selon lui de façon "subliminale" par le prévenu. L'avocat du condamné n'a pu être joint vendredi soir quant à une décision sur un éventuel appel.

(Source AFP)

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