Civitas dénonce "l’antichristianisme, les blasphèmes et la banalisation du meurtre de religieux catholiques" qui prévaudrait dans le film. 

Le film "Au Nom du fils" du Belge Vincent Lannoo, comédie noire grinçante sur l'Eglise, a peiné à se faire une place dans les salles.

Il raconte l'histoire d'une mère de famille chrétienne qui découvre que le prêtre qu'elle accueille chez elle abuse de son fils de 14 ans.

Confrontée de plein fouet à la réalité de la vie mais surtout au silence et au déni de l’Eglise, elle perd tout sens de la charité chrétienne.

Adoptant la loi du Talion, oeil pour oeil, dent pour dent, elle se lance dans une folle croisade vengeresse.

"Ce film n'a pas été fait contre la religion catholique ou même l'Eglise, il a été créé pour critiquer le silence de l'institution religieuse sur des faits honteux", explique son réalisateur, qui dit avoir voulu "faire un film sur la pédophilie dans l'Eglise tout en restant drôle".

"On savait que cela dérangerait", reconnaît-il, soulignant cependant que les moments de vengeance, à la fois "jubilatoires et amoraux", "relèvent du second degré", car il voulait "montrer que la violence primaire n'a pas de sens".

A Paris, sa sortie était initialement prévue dans une seule salle, et l'affiche a été modifiée par rapport à sa version belge.

Au final, il semblerait qu'une vingtaine de salles programmeront le film en France.

Les exploitants redoutent des actions de mouvements tels que Civitas devant leurs salles. 

En effet, cette organisation a déjà montré ces dernières années qu'elle s'en prenait à des salles de spectacles ou d'exposition qui accueillait des oeuvres dont elle réprouvait le contenu.