L’ONU condamne la stérilisation des transgenres, la France en défaut - Trans

Trans

L’ONU condamne la stérilisation des transgenres, la France en défaut

Alors que sept agences de l’ONU ont publié une déclaration commune contre la stérilisation forcée et coercitive, notamment des personnes transgenres, SOS Homophobie rappelle que la France est en défaut sur ce dossier.

E-llico.com / Actus

L’ONU condamne la stérilisation des transgenres, la France en défaut
Trans

Mis en ligne le 02/06/2014

Tags

Transgenres Stérilisation ONU SOS homophobie

Dans une déclaration comune, sept agences de l’ONU - Organisation mondiale de la santé, UNICEF, Haut commissariat aux Droits de l’Homme, ONU Femmes, ONU Sida, Programme des Nations unies pour le développement, Fonds des Nations unies pour la population - publient une déclaration commune contre la stérilisation forcée et coercitive, notamment des personnes transgenres.

Cette déclaration réaffirme que la stérilisation ne doit être pratiquée qu’avec le consentement libre, entier et éclairé de la personne concernée. 

Pourtant, le rapport relève que dans plusieurs pays, certaines catégories de personnes continuent d’être stérilisées sans que soit recueilli ce consentement ; c’est notamment le cas des personnes transgenres.

La stérilisation coercitive est affirmée constituer une violation des droits humains fondamentaux. Cette pratique va en effet à l’encontre de nombreux droits protégés par les grands textes internationaux et ratifiés par la France : du droit à la santé, du droit à l’information, du droit à la vie privée, du droit de décider du nombre et de l’espacement des naissances, du droit de fonder une famille, du droit de ne pas être victime de discrimination, du droit de chacun d’être protégé contre la torture et les peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants. 

La déclaration appelle notamment les Etats à s’assurer que la stérilisation ne soit pas un prérequis à la reconnaissance légale d’un changement de sexe/genre.

"En exigeant toujours que les personnes trans soient stérilisées pour accéder à un changement d’état civil -condition sine qua non de l’intégration sociale et de la non-discrimination - la France est à l’origine de violations graves des droits fondamentaux", souligne SOS Homophobie.

Alors que les initiatives parlementaires visant à l’évolution et l’amélioration des conditions du changement d’état civil sont sans cesse reportées et qu’aucune initiative gouvernementale ne se fait jour, l'association s’alarme de la situation des personnes trans "encore aujourd’hui obligées de choisir entre une situation sociale intenable et discriminante, et un changement d’état civil conditionné à leur stérilisation".

SOS Homophobie rappelle "l’urgence de la situation et l’impérieuse nécessité de légiférer dans le sens d’une procédure de changement d’état civil véritablement - et enfin - respectueuse des droits humains".

(Source SOS Homophobie)

Retrouvez les archives d'Illico / E-llico.com.

Plus 40.000 articles de la rédaction retraçant la vie de la communauté LGBT dans les domaines politique, sociétal, culturel et sanitaire de 2001 à 2022.

Tapez un mot-clé exprimant votre recherche dans le moteur de recherche ci-dessus.