Recrudescence de séropositivité dans les lieux de rencontres sexuelles informels - VIH / France

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Recrudescence de séropositivité dans les lieux de rencontres sexuelles informels

Le nombre de séropositifs est "en recrudescence" en France parmi ceux qui fréquentent les lieux de rencontres sexuelles informels comme les parkings, parcs, aires d'autoroutes et forêts, selon l'association anti-sida HF Prévention.

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Mis en ligne le 18/06/2014

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"Aujourd'hui sur les lieux de rencontres extérieurs, comme les parkings, les forêts et les aires d'autoroutes, on a une prévalence de séropositivité en recrudescence avec plus de 5%", a déclaré mardi le président de cette association, Jérôme André, lors d'une conférence de presse.

HF Prévention va à la rencontre d'un public qualifié "d'invisible", car échappant aux classiques campagnes de dépistage. Il s'agit souvent de personnes dans le déni de leur homosexualité ou de leur pratique occasionnelle de la prostitution.

A bord de camionnettes, l'association propose à proximité de ces "lieux de consommation sexuelle" des tests rapides de dépistage du sida (Trod), qui indiquent en moins d'une demi-heure si une personne est séropositive (contre un délai de plusieurs jours pour un test classique).

HF Prévention a réalisé, en 2013, 540 tests dans ces "lieux de rencontres extérieurs" et relevé un taux de séropositivité de 5,16%, plus de vingt fois supérieur au taux de séropositivité moyen enregistré dans les centres de dépistage classiques (environ 0,2%), selon Jérôme André.

Dans d'autres catégories de lieux de rencontres informels, baptisés "milieux ouverts ciblés", qui regroupent les centres commerciaux, les campus universitaires et les centres-villes, le taux de séropositivité calculé par l'association à partir des tests rapides pratiqués sur place atteint 1,25%.

"Les publics invisibles fréquentent des lieux de rencontres et de consommation sexuelle loin des structures spécialisées bien identifiées comme les saunas, clubs, discothèques ou bars", explique l'association. "On est la seule association à faire ce travail auprès de personnes qui se disent hétérosexuelles, qui sont souvent pères de familles et mariés, mais qui ont des pulsions et se retrouvent sur des lieux de rencontre extérieurs pour rencontrer des hommes", a déclaré Jérôme André.

Il peut s'agir aussi d'hommes ou de femmes qui se prostituent de manière occasionnelle et plus ou moins assumée.

Ce "public invisible" est généralement peu soucieux de prévention et très exposé au risque de transmission du sida, explique l'association. D'où l'importance du travail d'identification et de "classification" de ces nouveaux lieux de "consommation sexuelle" que l'association est en train de mener, a-t-elle souligné.

(Source AFP)

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