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Le collectif TRT-5 proteste contre l'arrêt d'un médicament contre la syphilis
Le groupe interassociatif TRT-5 a protesté lundi contre l'arrêt de la commercialisation d'un traitement antibiotique injectable simple contre la syphilis par le laboratoire Sanofi-Aventis qui risque, selon lui, d'alimenter une épidémie grandissante.
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Le collectif TRT-5 proteste contre l'arrêt d'un médicament contre la syphilis
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Mis en ligne le 23/06/2014
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"Nous nous élevons contre le fait qu'un système de soin simple et efficace de la syphilis laisse place à un dispositif complexe risquant d'éloigner les personnes infectées du dépistage et du soin, et ainsi d'alimenter une épidémie croissante", écrit dans un communiqué le groupe Traitements et recherche thérapeutique (TRT-5), qui réunit des représentants d'associations de lutte contre le VIH/sida.
Sanofi a annoncé l'arrêt de la commercialisation, au 1er février dernier, de toutes les spécialités d'Extencilline (benzathine benzylpénicilline), une préparation injectable, suite à des difficultés rencontrées au niveau de sa chaine de production.
Pour assurer la continuité des soins, l'agence du médicament ANSM recommande aux médecins d'orienter leurs patients vers l'hôpital pour se voir délivrer Sigmacillina (un autre antibiotique injectable produit par le laboratoire italien Sigma Tau). Mais le groupe TRT-5 craint que cette substitution d'un médicament vendu en pharmacie par un médicament qui ne peut être délivré qu'à l'hôpital risque de dissuader certains patients de se faire soigner alors que, selon l'Institut national de veille sanitaire (INVS), une recrudescence des cas de syphilis est observée en France depuis le début des années 2000.
"La délivrance de Sigmacillina à l'hôpital (...) ajoute une étape supplémentaire dans le parcours de soin, de nature à générer des perdus de vue ou des retards de traitement", note TRT-5 qui redoute également "l'apparente impossibilité d'administrer un anesthésiant conjointement avec le produit Sigmacillina", comme c'était le cas auparavant avec Extencilline.
Le groupe précise avoir interpellé par courrier l'ANSM "pour que soit rapidement trouvée une solution n'offrant aucune régression dans l'accès aux soins contre la syphilis".
(Source AFP)