Mariela Castro - la fille de président cubain Raul Castro - a rompu la règle de l'unanimité qui prévaut dans ce régime dictatorial en effectuant le premier vote jamais enregistré contre un projet de loi gouvernemental, et ce sur une absence de protection des personnes LGBT dans un texte soumis au parlement. 

A Cuba, la "tradition" législative est de faire adopter les projets de loi soumis de l'Assemblée Nationale à l'unanimité, même lorsque des textes sont controversés. 

Mariela Castro - qui est à la tête du Centre national cubain pour l'éducation sexuelle ainsi que député - a brisé cette pratique vieille de plusieurs décennies par un vote solitaire contre un projet de loi sur les droits du travail, parce qu'il ne prévoyait pas de prévenir la discrimination fondée sur l'identité de genre. 

Elle a justifié son vote en disant: "Je ne pouvais pas voter en faveur [du texte] sans avoir la certitude que les droits au travail des personnes ayant une identité sexuelle différente seraient explicitement reconnus". 

Selon la militante des droits LGBT cubaine, "il y a eu des progrès dans la façon dont les choses sont discutées, au niveau local, dans les lieux de travail, les syndicats et les réunions du parti, mais je pense que nous avons encore besoin de perfectionner la participation des députés au sein de l'Assemblée".

Tout en prenant soin de ne jamais remettre en cause le système communiste, Mariela Castro est engagée de longue date dans la lutte pour les droits des personnes LGBT à Cuba. Elle est à l'origine d'une évolution de la législation concernant les personnes LGBT qui contratse avec les années noires où les homosexuels étaient poursuivis, arrêtés et même déportés dans des camps de travail et de "rééducation".

Bien que le régime castriste continue de pourfendre les Etats-Unis, elle a ouvertement fait l'éloge Barack Obama pour son soutien au mariage homosexuel.