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Après le synode, un colloque sur la complémentarité de l'homme et de la femme
Un mois après le synode des évêques sur la famille, où les unions hors mariage, le divorce et l'homosexualité ont fait l'objet de controverses, un colloque interreligieux va être co-organisé par le Vatican sur "la complémentarité de l'homme et de la femme".
E-llico.com / Actus
Après le synode, un colloque sur la complémentarité de l'homme et de la femme
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Mis en ligne le 05/11/2014
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Du 17 au 19 novembre, ce rassemblement, au début duquel le pape François devrait prendre la parole, "proposera à nouveau la beauté de la relation entre l'homme et la femme, de manière à revigorer le mariage et la famille, pour l'épanouissement de la société", a indiqué un communiqué des organisateurs.
"Nous espérons que ce colloque sera un catalyseur d'un langage et de projets créatifs, ainsi que d'une solidarité globale, afin de renforcer la relation nuptiale, pour le bien des époux et pour celui de ceux qui dépendent d'eux", ajoute le texte.
Le colloque est co-organisé par la Congrégation pour la doctrine de la foi (CDF, ancien Saint-Office), dirigée par le cardinal Gerhard Ludwig Müller (photo). Ce théologien allemand avait critiqué certaines tonalités libérales dans les propositions du synode sur la famille.
Selon l'agence catholique américaine CNS, Mgr Müller aurait proposé au pape cette idée l'an dernier, soit bien avant le synode. Les conseils pontificaux de la famille, du dialogue inter-religieux et de la promotion de l'unité des chrétiens participent à l'organisation. Des responsables des différentes confessions chrétiennes et religions (musulmans, juifs, hindous, bouddhistes, etc) prendront la parole.
Le colloque se tiendra dans la salle même du synode au Vatican. Répercutant le mécontentement de groupes catholiques attachés à la doctrine - telle que formulée par Jean Paul II - sur le mariage et la famille, des cardinaux américains, africains et polonais s'étaient déclarés déconcertés par l'écho donné aux ouvertures d'une "minorité" de prélats réformistes et par la publication d'un document provisoire avec des formulations nouvelles sur la cohabitation, l'homosexualité et le divorce.
Ils avaient regretté que les mariages et familles traditionels qui réussissent n'aient pas assez été données en exemple. Des délégués de l'Eglise orthodoxe avaient également été extrêmement critiques. Les références les plus audacieuses avaient du coup disparu du texte final publié le 18 octobre. Le synode a suscité beaucoup de spéculations dans le monde laïc, notamment sur les droits des gays, même si aucun participant n'a jamais défendu le mariage homosexuel.
(Source AFP)