Cette jeune trans d'à peine 17 ans a fini sa vie sous les roues d’un camion dans la nuit dimanche 28 décembre dernier, dans un geste de suicide annoncé sur son blog

C'est là aussi qu'elle a raconté s’être toujours sentie "piégée dans un corps d’un garçon", appelant dans un cri à "Réparer la société". 

"La vie que j’aurais vécue ne valait pas la peine d’être vécue… car je suis transgenre. (...) En quelques mots, j’ai le sentiment d’être une fille prise au piège dans un corps de garçon et je ressens cela depuis mes 4 ans. Je n’ai jamais su qu’il y avait un mot pour exprimer ce sentiment, ni qu’il était possible pour un garçon de devenir une fille, alors je ne l’ai jamais dit à qui que ce soit et j’ai simplement continué à faire ce que font traditionnellement tous les garçons pour essayer de rentrer dans le moule" pouvait-on lire sous sa plume.

Seule face à des parents chrétiens traditionnalistes qui ne voulaient rien entendre à son malaise, Josh - c'est son nom de baptême - s'est entendu dire que "Dieu ne fait jamais d’erreur" quand elle a évoqué son désir de transition. "Ne dites jamais ça à personne, particulièrement à votre enfant. Cela ne fera que les pousser à se haïr. C’est exactement ce qui s’est passé pour moi", a confié Leelah avant de mourir.

La jeune ado a enfin demandé dans son "testament" "que l’intégralité de ce que je possède légalement soit vendu et que cet argent (en plus de mon argent à la banque) soit donné à des associations de défense des trans et à des groupes de soutien, peu m’importe lesquels". "Je ne reposerai en paix que si un jour les personnes transgenres ne sont plus traitées comme je l’ai été, que si elles sont traitées comme des êtres humains, avec des sentiments reconnus et des droits humains", ajoutait-elle.

Son suicide à créé une énorme émotion aux Etats-Unis. Des internautes ont mis ses parents en accusation sur Facebook, l’activiste Dan Savage, à l'orgine de la campagne "It Gets Better" pour les jeunes LGBT, demandant même qu’ils soient traduits en justice.

Sur Change.org, plus des dizaines de millier de signatures demandent à la famille d'aposer le nom de Leelah sur sa pierre tombale.

Celle-ci a décidé de repousser les obsèques de son enfant, assurant avoir reçu des "menaces", et le blog de Leelah a disparu du web dans la journée du vendredi 2 janvier.

Des rassemblements en hommage à Leelah ont eu lieu à Londres ou Berne.