Une mère britannique a servi de mère porteuse au bébé de son fils gay de 27 ans afin que ce dernier puisse accéder à la paternité.

"Je n’ai pas choisi d’être gay. Je suis né ainsi, incapable d’avoir des enfants. Je ne peux pas juste aller avec une femme pour avoir un rapport sexuel. Devenir papa était ma priorité numéro 1, et j’y suis arrivé", a raconté Kyle (photo), le père, à la presse britannique. 

Miles, le bébé, est né il y a 8 mois après avoir été porté par sa propre grand-mère. Il a été conçu par un don d’ovule anonyme fécondé par le sperme de Kyle et il n’est donc pas lié biologiquement à la mère porteuse, La question de l’inceste et de la consanguinité n'ont donc pas lieu d'être dans cette affaire.

Pourtant, la grand-mère et le père du bébé ont contourné la loi britannique qui prévoit le recours non commercial à la grossesse pour autrui (GPA) uniquement dans la mesure où les parents finaux sont un couple stable. Or, ce n’était pas le cas ici dans la mesure Kyle est célibataire. 

Cependant, la justice britannique a reconnu Kyle comme le père biologique de Miles. Elle a considéré que l’adoption ne violait pas la loi dans la mesure où le bébé et son père biologique sont frères d’un point de vue légal.

Cette décision a aussi été appuyée par une enquête favorable des services sociaux indiquant que Kyle assumait son rôle de père de façon irréprochable. 

Il n'empêche, l'affaire - qui est une première en Grande-Bretagne - a déclenché la polémique. Le père et la mère porteuse sont tour à tour qualifiés d'"égoïstes" et d'"irresponsables" et accusés de détournement de la loi sur la fertilité.

De fait, cette naissance rouvre le débat sur les conditions d'accès à la GPA pour les couples gay. 

"Je ne vais pas lui mentir, a expliqué Kyle parlant de son fils. Nous allons lui dire la vérité aux étapes appropriées de sa vie, nous devons être honnête, il n'y a pas d'autre choix. Il saura également qu'il est profondèment désiré".