Les dérapages racistes ou homophobes des candidats du Front national qui ont été rendus publiques pendant la campagne de premier tour des élections départementales n'ont manifestement pas dissuadé les élécteurs de voter pour eux.

Selon un décompte opéré par le site HuffPost, 54% des candidats FN à l'origine de dérapages de cet ordre sont qualifiés pour le second tour des départementales. 

Si aucun n'a été élu au premier tour, leurs propos ne les ont pas pénalisé dans les urnes. Certains enregistre même des scores dépassant les 30%. Sur les 104 candidats concernés, 56 figureront encore au second tour.

Citons notamment Chantal Clamer, dans l'Ariège. Issue du Mouvement pour la France (villiériste), elle se présente en binôme dans le canton Pamiers 1.

Dans des tweets ou des commentaires sur les réseaux sociaux, relevés par des candidats du "Rassemblement à gauche" (alliance EELV Front de gauche) de Pamiers, cette élue municipale de la Tour-du-Crieu avait notamment appelé à "éliminer sans hésitation par tous les moyens possibles" les musulmans et elle avait insulté les femmes homosexuelles. Dans un tweet, en particulier, elle assimile les lesbiennes à des "sales gouines" dont seuls voudraient les "blacks et les rebe [sic]".

Ces propos n'ont pas empêché Chantal Clamer et son binôme de remporter 33,54% des voix dimanche dernier.

(Photo AFP)